Le promoteur de la Formule 1 Bernie Ecclestone n'a pas l'intention d'aider l'écurie Caterham à trouver les moyens financiers de se rendre à Abou Dhabi pour le dernier Grand Prix de la saison 2014, a-t-il affirmé samedi dans le paddock du circuit d'Interlagos.

L'écurie anglo-malaisienne est actuellement en redressement judiciaire et a déclaré forfait pour les GP des É.-U. et du Brésil. Son administrateur provisoire a lancé une souscription vendredi, auprès des admirateurs, pour trouver 2,3 millions de livres (4,1 millions de dollars) en une semaine.

En moins de 24 heures, il a déjà recueilli des promesses de dons pour plus de 500 000 livres (899 000$).

Mais Caterham ne pourra pas compter sur l'aide d'Ecclestone, pour qui demander de l'aide aux fans est «un désastre». «Nous ne voulons pas que les gens mendient de l'aide. Si les gens ne peuvent pas se permettre d'être en F1, il faut qu'ils trouvent autre chose à faire», a-t-il réagi.

Ecclestone, il y a une semaine à peine, était «prêt à déchirer les contrats» pour repartir d'une page blanche et aider les petites écuries à sortir indemnes de la crise de la F1. Depuis, Marussia a été placée en liquidation judiciaire, vendredi, et sa réflexion a évolué.

«Mister E» a comparé samedi matin la situation de Caterham, et plus globalement des petites écuries de F1, à celle d'un joueur de poker. «Si je joue au poker et que je n'ai pas les moyens de jouer, je vais me faire tuer et je vais devoir quitter la table», a dit Ecclestone, très remonté.

Le pape de la F1, qui a fêté fin octobre ses 84 ans, était invisible jeudi et vendredi à Interlagos. Il a eu samedi matin une longue discussion, sur une terrasse du paddock, avec les responsables de Red Bull Racing, Christian Horner et Helmut Marko, ainsi qu'avec Cyril Abiteboul, le directeur général de Renault Sport F1.

Cette discussion ne portait pas sur le dégel éventuel de la réglementation sur les moteurs, pour permettre à Renault de rattraper cet hiver son retard sur Mercedes, a-t-il indiqué aux journalistes.