L'écurie Ferrari de Formule 1 a présenté vendredi, sur internet, sa nouvelle monoplace, la SF15-T, que piloteront en 2015 l'Allemand Sebastian Vettel, quadruple champion du monde, et le Finlandais Kimi Räikkönen, sacré en 2007.

Cette nouvelle voiture est destinée à marquer le renouveau de la Scuderia, après une saison 2014 décevante, une de plus, qu'elle a terminée au pied du podium mondial, derrière Mercedes-AMG, Red Bull et même Williams.

Le nouveau patron de la Scuderia, Maurizio Arrivabene, a changé une grande partie de l'équipe dirigeante mais conservé le Britannique James Allison (ex-Lotus), arrivé avant lui et désormais doté des pleins pouvoirs techniques, qui a coordonné la conception de la nouvelle monoplace.

«Il faut être réaliste, personne n'a une baguette magique qui pourrait tout changer», a affirmé Arrivabene, ancien grand patron de Philip Morris, à l'occasion de ce lancement sur les réseaux sociaux. «La voiture était déjà prête en décembre et depuis nous avons fait quelques modifications qui nous semblent plutôt intéressantes. Je ne veux pas dire que nous allons remporter le championnat, mais notre objectif est de gagner au moins deux courses», a-t-il ajouté.

Le moteur était l'un des points faibles de la voiture de 2014 et l'équipe technique de la Scuderia espère que l'écart avec les moteurs Mercedes a pu être réduit cet hiver.

L'arrivée de Vettel, 27 ans, dans le baquet de Fernando Alonso, a fait couler beaucoup d'encre et de salive. Elle va forcément remettre la Scuderia aux avant-postes médiatiques, dès ce dimanche à Jerez quand l'Allemand fera faire à la SF15-T (pour «Scuderia Ferrari 2015 Turbo») ses premiers tours de roue officiels, en public.

Vettel-Räikkönen, l'union sacrée

L'Allemand apprécie beaucoup Räikkönen, 35 ans, et compte parmi ses rares amis dans le paddock. Il s'attend à des relations sans histoires avec le Finlandais qui, comme lui, est récemment devenu papa.

«Je ne m'attends pas au moindre problème», a dit Vettel vendredi. «Ce sera un coéquipier difficile à battre sur la piste, parce qu'il est très rapide et très talentueux, mais en dehors de la piste on s'entend très bien. On n'a pas besoin de se parler beaucoup, il est très direct, c'est ce que j'apprécie en lui et ça n'arrive pas souvent en Formule 1.»

«Ils doivent travailler ensemble comme des coéquipiers, et avec l'équipe», a dit Arrivabene, qui a remplacé cet automne Marco Mattiacci. «Et je souhaite qu'on parle de toute l'équipe, pas seulement des pilotes, car tout le monde travaille dans la même direction», a ajouté le nouveau grand manitou de la Scuderia, arrivé aux commandes avec la bénédiction de Sergio Marchionne, le PDG du groupe italien.

«C'est la première fois que je travaille avec lui (Vettel)», a dit Räikkönen, et je suis sûr que nous allons bien nous comprendre, pour faire avancer l'équipe. Bien sûr, on va se bagarrer, mais de la bonne manière, et ça nous incitera réciproquement à progresser», a affirmé le champion du monde 2007, dernier pilote à avoir été sacré sous les couleurs de Ferrari.

Les pilotes de réserve ont aussi changé, puisqu'il s'agira du Mexicain Esteban Gutiérrez (ex-Sauber), qui a posé vendredi sur les photos officielles, et du Français Jean-Eric Vergne (ex-Toro Rosso), qui aura  beaucoup de travail dans le simulateur de Maranello.