Une seule femme, Susie Wolff, est actuellement pilote de Formule 1, chez Williams, avec le statut de «pilote d'essai», et elle a fait son travail jeudi, en bouclant 86 tours du Circuit de Catalogne.

L'Écossaise de 32 ans, fille d'un vendeur de motos, a découvert la nouvelle FW37 de l'écurie de Sir Frank et a terminé la journée très satisfaite: «Cette voiture a beaucoup de potentiel, elle a fait un pas en avant par rapport à celle de 2014. J'ai senti quelques améliorations, en particulier avec les freins, l'équilibre général et la motricité en sortie de virage. Je pense que l'équipe à l'usine a fait un travail formidable cet hiver».

L'été dernier, alors qu'elle n'était que «pilote de développement», l'épouse de Toto Wolff, le patron de l'écurie Mercede-AMG, avait eu l'honneur de rouler en essais libres, le vendredi matin des Grands Prix de Grande-Bretagne et d'Allemagne. Depuis, elle a continué à se faire sa place dans l'écurie dirigée par Claire Williams, la fille de Sir Frank. Et jeudi elle avait un programme de travail bien précis.

«La régularité et la consistance étaient mes premiers objectifs, le matin, avec des longs relais et une simulation de course. La suite du programme était axée sur la performance. Cela aurait pu être le meilleur moment de la journée». Sauf qu'un accrochage avec le Brésilien Felipe Nasr (Sauber), pilote de réserve de Williams l'an dernier, a brutalement interrompu la séance, envoyant les deux monoplaces dans les bacs à graviers.

Accrochage

«À ce moment-là, il n'y avait aucun trafic sur la piste et je ne m'attendais pas à un accrochage avec une autre voiture. J'étais dans mon tour de sortie des puits et lui dans un tour rapide. Alors que j'arrivais dans la zone de freinage du virage 5, il m'a passée et a heurté l'avant gauche de ma voiture avec son aileron, bien que je sois restée sur ma trajectoire. C'est très difficile de comprendre et de savoir comment et pourquoi c'est arrivé. C'est un incident malheureux, stupide, et c'est le genre de chose qu'on souhaite éviter. La vidéo peut être visionnée, les faits sont là, on voit que je suis restée sur ma ligne et qu'il est venu me percuter avec sa Sauber», a expliqué Susie en fin de journée.

Ce petit accrochage ne l'a pas empêchée de tirer un bilan positif de sa journée catalane: «J'ai beaucoup appris, j'ai pu effectuer de nombreux tours et c'était une bonne journée pour l'équipe. Lors de ces essais privés, on ne veut surtout pas perdre trop de temps. Manquer même une infime partie de la journée est très difficile, il faut profiter de chaque instant passé dans la voiture. Mais ce sont des choses qui peuvent arriver, vous devez l'accepter et continuer à avancer».

«Au final, j'ai couvert plus d'une distance de course, j'ai de meilleures sensations au volant et une meilleure compréhension de la voiture» a conclu Susie, qu'on reverra au moins deux fois pendant la saison de F1, le vendredi matin en essais libres. Mais les dates de ses prochaines sorties n'ont pas encore été annoncées.