La justice australienne a donné raison, mercredi matin, au pilote néerlandais Giedo van der Garde qui avait engagé une procédure judiciaire pour obtenir le droit de piloter une Sauber dimanche au Grand Prix d'Australie de Formule 1, en vertu d'un contrat avec l'écurie.

L'écurie suisse a fait appel de cette décision de la Cour suprême de l'État de Victoria, qui tiendra une nouvelle audience jeudi, à la veille des premiers essais libres du Grand Prix d'ouverture de la saison.

«Ce que nous ne pouvons pas faire, c'est compromettre la sécurité de notre équipe, ou des autres pilotes sur le circuit, en ayant un pilote pas préparé dans une voiture qui a désormais été adaptée à deux autres pilotes», a écrit dans un communiqué la directrice générale de Sauber, Monisha Kaltenborn, ajoutant que l'écurie était «déçue» de la décision de justice.

«On verra ce qui va se passer demain (jeudi), je garde espoir», a déclaré van der Garde, pilote de réserve chez Sauber la saison dernière, à la sortie du tribunal. «Je suis plus en forme que jamais. Je me suis entraîné à fond ces trois derniers mois. Je suis impatient de rejoindre l'équipe, pour travailler dur et faire de notre mieux pour ce week-end. J'ai toujours une très bonne relation avec l'équipe», a-t-il ajouté.

Le Néerlandais âgé de 29 ans affirme que Sauber lui avait promis une de ses deux monoplaces, en 2014, mais que les dirigeants de l'écurie étaient ensuite revenus sur leur engagement et avaient choisi de confier les volants au Suédois Marcus Ericsson (24 ans) et au novice brésilien Felipe Nasr (22 ans), qui apportaient plus d'argent.

Van der Garde «n'a pas d'expérience de pilotage de la C34 (la nouvelle monoplace de Sauber, propulsée par un moteur Ferrari, ndlr) et n'aurait pas le temps suffisant pour apprendre», avait plaidé lundi l'avocat de l'écurie Sauber, Me Rodney Garratt. L'autoriser à prendre le départ présenterait un risque «inacceptable» pour les autres pilotes et le personnel, et serait «dangereux et imprudent», avait-il poursuivi.