Le Britannique Will Stevens, 23 ans, pilote de l'écurie Manor Marussia de Formule 1, s'attend à ce que ses débuts chez Manor Marussia, au Grand Prix d'Australie, soient «durs», mais il est «heureux d'être là», a-t-il confié jeudi.

Q: Comment avez-vous appris que vous alliez participer à ce Grand Prix d'Australie?

R: «J'étais déjà pilote de réserve la saison dernière et je suis resté en contact avec l'écurie pendant tout l'hiver, je savais qu'ils faisaient le maximum pour revenir cette année. J'étais chez moi quand tout a été finalisé et je suis heureux de savoir que j'ai toute la saison devant moi. Dans chaque écurie de F1, il faut prouver qu'on mérite d'être là, en commençant par battre son coéquipier. Pour moi, la place sur la grille n'est pas si importante, pour l'instant, je dois surtout montrer que j'ai ma place en F1. C'est grâce aussi à tous les gens qui me suivent depuis quelques années, dans les coulisses, et qui ont financé cette place en F1. Il n'y a pas de produit en particulier, mais plusieurs sociétés, et des marques que vous connaîtrez bientôt, car vous les verrez sur la voiture».

Q: Comment envisagez-vous ce week-end de course?

R: «Ce sera dur, et heureusement que j'ai déjà fait Abou Dhabi (ndlr: 17e de son premier Grand Prix, fin novembre), car je sais déjà comment se passe un week-end de course. Je sais par exemple que ça passe très vite, en un éclair. Pour ce qui est de l'équipe, ils connaissaient bien la voiture de l'an dernier (modifiée pour répondre au règlement 2015, ndlr), mais il aurait été utile de faire des essais d'avant-saison. Il va falloir s'habituer aux nouveaux pneus Pirelli, car ils sont plus performants, mais la voiture de l'an dernier était une bonne base, donc je suis confiant. Tout à l'air en place et nous sommes prêts».

Q: Quels sont les pilotes de F1 que vous admirez et dont vous êtes le plus proche?

R: «Il y aura beaucoup de pilotes sur la grille que j'admirais quand je faisais du karting, mais je n'ai pas envie d'en citer un en particulier. Je suis surtout ici pour me faire un nom, et arriver un jour à leur niveau. Celui dont je suis le plus proche, c'est Kevin Magnussen (ndlr, le remplaçant de Fernando Alonso chez McLaren), car il était mon coéquipier en karting. Je connais bien mon coéquipier (Roberto Merhi), car on s'est bien bagarrés l'an dernier en Formule Renault 3.5. Le premier objectif pour moi, c'est d'être à la fin de la course, pour ramasser les morceaux, mais la F1 c'est aussi une question de vitesse, et il faut pouvoir la montrer quand on en a l'occasion».

- Propos recueillis lors d'un point de presse.