Lewis Hamilton (Mercedes), champion du monde en titre, partira à nouveau en pole position dimanche dans le Grand Prix de Malaisie de Formule 1, comme en Australie, mais à côté d'un autre Allemand, Sebastian Vettel (Ferrari).

Le double champion du monde (2008 et 2014) a réussi le meilleur temps des qualifications, samedi sur la piste détrempée du circuit de Sepang, près de Kuala Lumpur, en devançant de 74 millièmes de seconde seulement l'inévitable Vettel, pilote de pointe d'une Scuderia en plein renouveau.

«Mon premier tour [en Q3] était plutôt bon. Ce n'était pas évident, car on partait dans l'inconnu: aucun d'entre nous n'avait encore roulé sur le mouillé ce week-end», a dit Hamilton après la 40e pole position de sa carrière en F1.

«Il ne fallait pas prendre trop de risques, mais il fallait aussi faire un tour rapide, tout de suite, à cause de la météo. J'ai attaqué, j'ai peut-être perdu un peu de temps mais globalement on a fait un super travail avec toute l'équipe», a ajouté le Britannique. Déjà en pole position en Australie, il a ensuite mené de bout en bout et pris la tête du championnat.

Derrière Hamilton, la surprise est encore venue de Vettel, auteur du deuxième chrono en Q3, sur une piste détrempée par un déluge de pluie qui s'était abattu au début de la Q2, éliminant son coéquipier Kimi Räikkönen.

Le quadruple champion du monde allemand partira donc sur la première ligne dès sa deuxième course pour la Scuderia, dans la foulée d'un premier podium en Australie (3e).

Rosberg en embuscade

«Je ne sais pas ce qui peut se passer dimanche, mais quand il pleut ici, il y a toujours une chance que les choses se compliquent», a souri Vettel après ces qualifications qu'il a jugé «intéressantes». Autre avantage en prévision de la course: «ma voiture se comporte bien sur le sec et sur le mouillé, notamment pendant les longs relais, donc je suis raisonnablement heureux», a ajouté l'Allemand.

Vettel repousse ainsi en deuxième ligne son compatriote Nico Rosberg, dans l'autre Flèche d'Argent. «Je n'ai pas assez bien piloté, voilà. Ça ne me fait pas plaisir, mais c'est comme ça, a dit le vice-champion du monde, toujours aussi loyal. C'était d'autant plus intéressant que j'avais beaucoup d'adhérence, malgré les conditions de la piste. Et demain je serai sur le côté propre de la piste, ça peut m'aider à passer Seb au départ».

Rosberg partira à côté de Daniel Ricciardo (Red Bull), meilleur représentant du camp Renault, très critiqué après sa 6e place au GP d'Australie. «Ça fait du bien, car ça faisait longtemps», a réagi le jeune Australien, trois fois victorieux en en 2014.

La troisième ligne sera occupée par deux très jeunes pilotes, Daniil Kvyat (Red Bull) et Max Verstappen (Toro Rosso), âgés respectivement de 20 et 17 ans. Malgré leur manque d'expérience, ils ont réussi à tirer le maximum des conditions météo tropicales, notamment de ce gros orage qui s'est abattu pendant la deuxième phase (Q2) de la séance de qualifications.

La dernière phase (Q3) et donc la chasse à la pole position, a finalement eu lieu sur une piste mouillée, mais séchant par endroits, sur laquelle les pneus intermédiaires se sont révélés la meilleure solution.

Au tout début de la Q2, Rosberg et Vettel ont été les deux premiers à sortir de leur stand et ont eu le temps de faire un bon chrono, alors que la plupart des autres ont vu leur tentative avortée par la quantité d'eau sur la piste. Le premier éliminé a été Kimi Räikkönen (Ferrari), 11e chrono de la Q2, alors qu'il avait été très performant pendant les essais libres.

Les deux McLaren-Honda de Fernando Alonso et Jenson Button avaient été éliminées dès la Q1, avant l'orage tropical, tout comme le Brésilien Felipe Nasr (Sauber), qui avait terminé 5e du GP d'Australie, et les deux modestes Marussia de l'écurie Manor.