Lewis Hamilton (Mercedes), vainqueur l'an dernier, a signé le meilleur temps de la deuxième séance d'essais libres du Grand Prix d'Espagne de Formule 1, vendredi après-midi sur le Circuit de Catalogne, devant Sebastian Vettel (Ferrari).

Avec un meilleur chrono en 1:26.852, en pneus medium, le double champion du monde anglais n'a amélioré que de quatre centièmes de seconde son meilleur temps du matin, en première séance, mais cela suffisait pour devancer de quatre dixièmes le quadruple champion du monde allemand.

Il faisait beaucoup plus chaud (50°C sur la piste, 28°C dans l'air) et Hamilton n'a donc pas pu battre, même en pneus medium, le temps de référence fixé le matin par Rosberg en pneus durs. Il est resté à plus de quatre secondes du meilleur chrono de Rosberg cet hiver (1:22.792), en pneus tendres, pendant les essais d'avant-saison.

Le choix de Pirelli d'apporter des gommes dures et medium, et pas de pneus tendres, a été critiqué par certains pilotes, dont Fernando Alonso (McLaren-Honda). Le héros local a été crédité du 11e chrono, pas loin de son jeune compatriote Carlos Sainz Jr, 9e dans sa Toro Rosso, qui débute en F1 mais connaît bien cette piste catalane.

Dans le camp Ferrari, Kimi Räikkönen a complété, comme en première séance, le quatuor de tête, devant la Red Bull de Daniil Kvyat, 20 ans, et la Toro Rosso de Max Verstappen, 17 ans, qui prouvent à chaque course qu'en F1 aussi le talent n'est pas forcément proportionnel au nombre d'heures passées dans une monoplace.

La séquence vedette vidéo de cette séance a été l'oeuvre de Romain Grosjean: le capot moteur de sa Lotus s'est désintégré en pleine ligne droite, à pleine vitesse, mais heureusement personne n'a été touché ou blessé par un morceau de carbone. Coïncidence? Sa monoplace noir et or fait la promotion, ce week-end en Espagne, du nouveau film Mad Max, Fury Road, sorti ce printemps dans les salles. Et rien de grave finalement: seulement quatre minutes d'interruption de séance, avec drapeau rouge inclus.

Grosjean a eu le temps de faire 14 tours, dans sa E23 à moteur Mercedes prêtée le matin au réserviste Jolyon Palmer. C'est toujours mieux que Daniel Ricciardo, victime d'un nouveau problème moteur, le matin, sur sa Red Bull-Renault. Du coup, il n'a pu tourner que quatre tours en fin de séance, pour vérifier que tout allait bien à bord. Il n'avait parcouru que neuf tours en première séance et il est déjà au bout de son quota de quatre moteurs par saison, après quatre Grands Prix sur 19. Ça va mal chez Red Bull.