En remportant le Grand Prix du Canada dimanche, Lewis Hamilton a repris la main dans la course au titre après deux courses qui avaient vu Nico Rosberg s'imposer. Contrairement à ce que l'on pouvait s'attendre, ce Grand Prix, réputé indécis, a été dans la lignée de tous ceux du début de saison: pauvre en spectacle.

Le classement final de la course

La logique a été respectée au départ de cette course. À l'issue des premiers virages, Lewis Hamilton a conservé sa position de tête, suivi de Nico Rosberg, Kimi Raïkkonen, Valtteri Bottas et Romain Grosjean. Derrière, les pénalisés de la veille et infortunés, Sebastian Vettel et Felipe Massa, ont rapidement bataillé ferme pour remonter dans le peloton. Après sept tours, l'Allemand était déjà 13e.

Devant, Hamilton a progressivement creusé son avance sur son coéquipier alors que la grande majorité des pilotes optaient pour un seul arrêt aux puits durant toute la course. Image significative, Hamilton a ensuite pris un tour d'avance sur la McLaren de Jenson Button après 22 tours seulement.

Le Britannique a fait toute la course en tête sans grande difficulté. «J'aime Montréal, cette piste, la ville», a-t-il déclaré d'emblée sur le podium.

«Je dédie cette victoire à mon ingénieur. Je ne me suis jamais vraiment senti sous pression durant la course», a-t-il ajouté avant de préciser en conférence de presse que cette victoire à Montréal n'était pas une libération.

«J'avais du rythme lors des dernières courses, a-t-il fait remarquer. [...] Sur ce circuit, il faut attaquer, être rapide et bon au freinage. [...] Il faut poursuivre dans cette voie-là, être fort et aller de l'avant, c'est le plus important.»

Premier à rentrer aux puits, Vettel est finalement celui - avec Massa - qui a le plus animé la course, les positions restant complètement figées devant entre les cinq premiers. Les changements de pneus n'ont rien bouleversé.

Même une erreur au freinage d'Hamilton entrainant une dégradation rapide de son pneu avant droit et favorisant le retour de Rosberg sur ses talons n'y a rien changé.

«J'ai essayé de mettre de la pression sur Lewis mais il n'a fait aucune erreur. La deuxième place reste quelque chose de bien. J'ai manqué le coup en qualifications, je pense. C'est ce qui a fait la différence. [...] Mon départ a été bon mais pas suffisamment pour défier Lewis», a estimé Nico Rosberg.

Vettel et Massa ont été chacun les auteurs d'une très belle remontée au classement. Parti 18e, essentiellement en raison d'une pénalité, l'Allemand a sportivement et stratégiquement bien joué le coup pour arracher la cinquième place. Le Brésilien a lui aussi animé quelque peu la course. Quinzième sur la grille, il a terminé sixième.

À l'arrivée, Hamilton a devancé dans l'ordre Rosberg, Bottas, Raïkkonen, Vettel et Massa.

Le Britannique a dorénavant 17 points d'avance sur Nico Rosberg au classement général.