Lewis Hamilton adorerait remporter le Grand Prix d'Autriche de Formule 1 pour de vrai cette fois.

La course a toujours été une de ses préférées quand il jouait sur une console vidéo dans son enfance, mais ça ne s'est pas bien passé pour lui quand il s'est retrouvé sur la piste Red Bull Ring pour la première fois, l'an dernier.

Le pilote britannique avait obtenu le neuvième temps des qualifications, avant d'effectuer une remontée jusqu'à la deuxième place, derrière son coéquipier Nico Rosberg, à l'issue de la course.

Hamilton, qui possède une avance de 17 points sur Rosberg après sept courses, veut terminer un rang de mieux en fin de semaine afin de signer sa cinquième victoire de la saison.

«C'est un beau défi, quelque chose qui m'emballe. J'ai grandi en jouant à des jeux vidéos sur cette piste et je n'avais jamais eu la chance de piloter dessus. C'était une de mes favorites sur ma console, a relevé Hamilton, jeudi. Je regardais les courses à l'époque des Michael (Schumacher) et Rubens Barrichello, même auparavant.»

La superbe piste de Spielberg est située dans la région de Styrie en Autriche, qui a réaccueilli la F1 l'an dernier après une absence de 11 ans. Entouré de hautes collines et de denses forêts, le site est un paradis pour les amants de la nature, loin de l'agitation du GP du Canada, où Hamilton l'a emporté il y a deux semaines afin d'augmenter son avance face à Rosberg.

«Je ne savais pas combien cet endroit est splendide. L'an dernier, j'ai eu du très bon temps ici, a évoqué Hamilton. J'avais mes deux chiens et là où je demeurais il y avait un immense parc où on pouvait aller prendre des marches. C'était très apaisant comme environnement. Il n'y avait pas de bruit. Au cours de la dernière course (à Montréal), c'était très bruyant. Il y avait des amateurs partout. C'était assourdissant, avec toutes ces autos et cette circulation.»

De vaincre Rosberg à Montréal a été particulièrement important pour Hamilton, auteur de 37 victoires en carrière.

Rosberg était sur une lancée et la confiance du pilote allemand était très forte à la suite de gains dans les Grands Prix d'Espagne et de Monaco.

«C'était important sur le plan personnel, pas nécessairement à cause de Nico, a élaboré Hamilton, qui a été privé d'une victoire à Monaco en raison d'une erreur stratégique de Mercedes. C'était surtout important dans le contexte de la course précédente et de l'expérience difficile que j'avais connue. Ç'aurait facilement pu aller mal au cours de la course suivante. D'avoir pu revenir plus fort a été très positif.»

Les frictions sont moins fortes cette année entre les deux pilotes de Mercedes. Rien à voir avec leurs relations tendues et les échanges houleux que les deux amis d'enfance ont eus après les Grands Prix de Monaco et de Belgique, l'an dernier.

Ils se parlent peu pendant les courses, mais Hamilton a attribué la situation à leurs engagements respectifs avec les médias.

«Nous arrivons sur les sites de compétition les jeudis et nous n'avons pas le temps d'échanger, a soulevé Hamilton. Il accorde des entrevues et je fais de même.»

Mais à l'extérieur de la piste, les relations paraissent plus harmonieuses.

«Nous nous parlons quand je vais le voir à son appartement. Je m'assois avec lui et avec son épouse et nous discutons ensemble. Je m'amuse avec son chien. Vous savez, il va être papa, a mentionné Hamilton. Nous avons des conversations privées quand nous sommes à la maison. Il s'entraîne près de la piscine et je suis au gymnase, et je passe le saluer, ou vice-versa.»