La présence de Renault en Formule 1 après 2016, et la forme qu'elle prendra, dépendra du «retour sur investissement» que le constructeur pourra en tirer, a affirmé dimanche le PDG de Renault, Carlos Ghosn, lors du 1er ePrix de Formule Electrique de Londres.

«Nous avons des engagements en Formule 1, nous allons les honorer», a affirmé M. Ghosn lors d'une conférence de presse avant la 11e et dernière manche du Championnat FIA de Formule Electrique, dont le titre des écuries a été remporté par e.dams-Renault.

En F1, la firme au Losange est liée par un contrat de motoriste avec Red Bull Racing jusqu'à la fin de 2016.

«La F1 est une discipline très intéressante, elle est très célèbre, beaucoup de gens la suivent, et lorsque vous développez des moteurs vous avez le privilège d'être oublié lorsque vous gagnez et d'être mis en valeur lorsque vous perdez», a plaisanté M. Ghosn, en reconnaissant que l'écurie Red Bull-Renault, quatre fois championne du monde de 2010 à 2013, vit une saison «médiocre».

Interrogé sur la possibilité de voir Renault acquérir une équipe pour courir avec un châssis et un moteur maison, M. Ghosn, qui s'exprimait en anglais, a répondu «si cela fait sens, oui. Nous n'écartons aucune option». Il a aussi estimé que le maintien de son entreprise en tant que simple motoriste était une solution «moins vraisemblable».

M. Ghosn a en outre prévenu que Renault, dans cette analyse, examinait aussi «la gouvernance» de la Formule 1. «Nous parlons des retours sur investissement que vous pouvez escompter. Pas seulement en terme de marketing, mais aussi de droits de télévision».

La répartition de ces droits par Formula One Management (FOM), la société de Bernie Ecclestone, «doit suivre une trajectoire à notre opinion plus rationnelle, où ceux qui investissent de l'argent et font le spectacle peuvent obtenir un juste retour sur ces investissements», a prévenu M. Ghosn. Il avait rencontré M. Ecclestone en mai dans le paddock du GP de Monaco.

La décision de Renault «dépendra des organisateurs de la Formule 1. Cela dépendra du type de gouvernance que nous avons en face de nous. C'est pour cela que cela prend du temps. Si cela ne dépendait que de nous, la décision aurait déjà été prise», a-t-il assuré.