L'Allemand Nico Rosberg et la météo ont dominé la première journée des essais libres du Grand Prix des États-Unis, réduite exceptionnellement à une seule séance vendredi.

Le paddock était prévenu et n'a pas été déçu ni surpris: les prévisions météo n'étaient pas optimistes pour la journée de vendredi sur le Texas.

Un violent orage s'est ainsi abattu sur le Circuit des Amériques en début d'après-midi, juste avant le début de la deuxième séance d'essais libres programmée à 14 h 00 locales (15 h 00, heure de Montréal).

Les organisateurs ont d'abord repoussé jusqu'à nouvel ordre son coup d'envoi, avant de l'annuler purement et simplement en invoquant «l'impossibilité pour les hélicoptères médicalisés de voler pendant les deux prochaines heures, au moins».

Peu après cette annonce, la pluie a encore redoublé et la visibilité déjà réduite est devenue quasi nulle.

Dans la matinée, la météo avait déjà été au coeur de la première séance dominé par Rosberg.

Le vice-champion du monde 2014, 3e au classement général après son abandon en Russie il y a deux semaines, a bouclé le meilleur de ses sept tours en 1 min 53 sec 989/1000e en début de séance sur une piste trempée (95% d'humidité après des averses dans la nuit et la matinée).

- Programme minimum pour Hamilton -

La piste du spectaculaire Circuit des Amériques (5,5 km, 20 virages) s'est ensuite asséchée mais aucun pilote n'a amélioré le chrono de Rosberg, à plus de seize secondes tout de même de sa pole position en 2014 (1:36.067).

Rosberg a devancé les deux pilotes Red Bull, le Russe Daniil Kvyat de 1.2 seconde et l'Australien Daniel Ricciardo de 1.6 seconde.

Le leader du Championnat du monde, le Britannique Lewis Hamilton, s'est contenté de quatre tours et du 5e chrono, à 1.7 seconde de son coéquipier. Il a même été devancé par l'Espagnol Carlos Sainz Jr (Toro Rosso), bien remis d'un énorme accident le samedi à Sotchi.

Le GP des États-Unis peut permettre à Hamilton de remporter le titre mondial pour la troisième fois de sa carrière. Le Britannique dispose de 66 points d'avance sur l'Allemand Sebastian Vettel (Ferrari) et de 73 points sur Rosberg.

S'il repart des États unis dimanche soir avec 75 points de plus que Vettel et Rosberg, il conservera la couronne mondiale remportée en 2014, quels que soient les résultats des trois dernières courses de la saison (Mexique, Brésil, Abou Dhabi).

Prévisions plus optimistes

En plus des performances de sa monoplace et de son impressionnante constance (9 victoires, plus quatre autres podiums), Hamilton sait déjà qu'il aura sur la grille de départ dimanche un autre avantage non négligeable sur Vettel.

Le quadruple champion du monde, 6e de la première séance d'essais libres, sera rétrogradé de dix places à l'issue des qualifications samedi, tout comme son coéquipier Kimi Räikkönen, puisque la Scuderia Ferrari a décidé de mettre en service ce week-end un nouveau moteur, et dépassé son quota de quatre blocs maximum pour toute la saison, imposé pour tenter de limiter les coûts de la F1.

Le seul Américain disposant d'un volant en F1, dans l'ombre de l'IndyCar aux États-Unis, Alexander Rossi, n'a pas vraiment brillé: au volant de sa Marussia à moteur Ferrari, il a signé le 18e chrono à plus de sept secondes de Rosberg.

Le public américain devra attendre 2016 pour laisser libre court à son patriotisme: l'écurie Haas, financée par le milliardaire Gene Haas, fera des débuts très attendus avec comme pilote de pointe le Français Romain Grosjean (Lotus), 15e de cette 1re séance à plus de quatre secondes de Rosberg.

Les prévisions météo font état d'une amélioration samedi et plus encore dimanche pour la course programmée à 14 h 00 locales.