Le pilote Mercedes Nico Rosberg a remporté le Grand Prix de Formule Un du Brésil, dimanche, après avoir mené l'épreuve d'un bout à l'autre.

Il a ainsi devancé au fil d'arrivée le champion du monde et son coéquipier chez Mercedes, Lewis Hamilton. Rosberg a donc gagné les deux dernières courses, dont celle au Mexique, et a obtenu les cinq dernières poles positions.

Mais c'est trop peu, trop tard.

«Je pousse autant en ce moment qu'au début de la saison, a confié Rosberg, qui a savouré sa cinquième victoire de la campagne. Je n'ai pas d'explication précise pour expliquer mes résultats ces derniers temps. Mais je veux que ça continue.»

Il pourra savourer une troisième victoire d'affilée dans deux semaines à Abou Dhabi, même si cette victoire s'est révélée suffisante pour lui assurer le deuxième rang au classement des pilotes.

Interrogé à maintes reprises à savoir ce qui expliquait ses récents succès, l'Allemand a risqué une explication simple.

«Je crois que j'ai juste hissé mon niveau de performance d'un cran, a-t-il résumé. C'est tout.»

Rosberg et Hamilton ont occupé les deux premiers échelons pendant toute la course, même après leurs trois arrêts aux puits. Hamilton a réalisé des tours rapides en fin de course, mais n'a jamais pu rattraper Rosberg.

Le pilote Ferrari Sebastian Vettel a complété le podium, devant son coéquipier Kimi Räikkönen. Le top-4 fut le même que celui sur la grille de départ.

«J'adore cette piste, a dit Hamilton. C'est un circuit formidable, mais qui compte très peu de secteurs pour dépasser... Ça ne doit pas être tellement intéressant pour les spectateurs.»

Vettel, quadruple champion du monde, abonde dans la même direction.

«C'est certain, ce n'est pas excitant, a mentionné l'Allemand. Si on remonte 10 ans, ou même 20 ans en arrière, on réalise qu'il n'y avait pas tellement plus de dépassements pendant les courses.»

C'était la neuvième course de Hamilton au Brésil, et il n'a toujours pas grimpé sur la plus haute marche du podium. Il compare souvent ses ennuis au Brésil à ceux du légendaire pilote brésilien Ayrton Senna, qui a mis huit courses avant de l'emporter devant ses compatriotes.

Les pilotes ont porté des brassards noirs afin d'honorer la mémoire des victimes des attentats terroristes de Paris. De plus, un drapeau français orné d'un ruban noir a été hissé sur un camion qui a participé à la parade d'avant-course des pilotes.

Contrairement à la coutume, la course disputée à Interlagos s'est déroulée sur le sec. La pluie est habituellement un facteur au Grand Prix du Brésil, qui est présenté sur cette piste mythique érigée en banlieue de Sao Paulo.