Les essais libres du Grand Prix d'Abou Dhabi de Formule 1, dominés par les pilotes Mercedes, sont passés au second plan vendredi, car Red Bull Racing a annoncé «rester en F1» alors que Renault continue à hésiter.

«Nous serons sur la grille en 2016, car nous avons trouvé un accord avec un motoriste. Mais nous ne pouvons pas encore en annoncer les détails, car cela ne dépend pas de nous», a expliqué Christian Horner, patron de l'écurie Red Bull en fin de journée, lors d'une conférence de presse très suivie.

«Il y a trop de choses en jeu, et il y a eu trop d'investissements depuis dix ans, dans notre écurie, dans le Grand Prix d'Autriche, dans notre filière de jeunes pilotes, pour qu'on ne continue pas», a ajouté Horner. De quoi mettre fin à plusieurs semaines de doutes autour de la poursuite de l'engagement en F1 du milliardaire autrichien Dietrich Mateschitz.

Une annonce globale est prévue la semaine prochaine par Renault, qui a contribué aux huit titres mondiaux de l'écurie autrichienne entre 2010 et 2013, pilotes et constructeurs. Elle précisera les contours de la collaboration avec Red Bull, qui sera sûrement sous une forme différente, dans des conditions financières différentes, et avec un bloc moteur V6 turbo hybride ne portant plus la marque Renault.

Cette annonce permettra à la marque au losange de confirmer, ou pas, son intention de racheter l'écurie Lotus que va quitter Romain Grosjean. Sur ce dossier, «aucune décision n'a encore été prise», a affirmé vendredi soir Cyril Abiteboul, le directeur général de Renault Sport F1.

Interrogé par l'AFP après un marathon médiatique de plus d'une heure, Abiteboul a aussi indiqué que l'avenir du motoriste français en F1 «est en suspens, mais il ne dépend pas seulement des discussions en cours avec Bernie Ecclestone», le promoteur de la F1, qui vient de fêter ses 85 ans.

Une réunion entre «Mr E» et Jérôme Stoll, le président de Renault Sport F1, a eu lieu vendredi, à Abou Dhabi, au sujet du statut historique, et donc des revenus commerciaux, que demande le motoriste français, présent depuis 1977 en F1. C'est l'une des conditions de sa présence future en F1.

Parmi les facteurs qui freinent la décision de Renault, alors que le projet est suivi de près par son PDG Carlos Ghosn depuis six mois, il y a aussi «le futur règlement technique sur les moteurs. Nous en saurons plus samedi après une réunion des constructeurs (Mercedes, Ferrari, Honda et Renault) avec la Fédération internationale de l'automobile (FIA)», a espéré Abiteboul avant de quitter le paddock.