Le nouveau format des qualifications en Formule 1 sera connu vendredi, après un Conseil mondial de la Fédération internationale de l'automobile (FIA), a-t-on appris mercredi en marge des essais d'avant-saison sur le circuit de Barcelone.

Quelques voix se sont élevées dans le paddock suite à la réunion de la Commission F1 à Genève mardi dernier, ce qui a provoqué une nouvelle réunion ce mardi, à Barcelone, des 11 responsables d'écuries avec le directeur technique de la FIA, Charlie Whiting.

L'objectif reste de pimenter le spectacle la veille de la course, mais certains facteurs techniques (usure des pneus, mise à jour du logiciel de chronométrage) ont provoqué des modifications. Tout devra être validé vendredi par la FIA afin que le nouveau format soit mis en oeuvre le samedi 19 mars, à la veille du Grand Prix d'Australie.

Pendant ce temps, le président de Ferrari, Sergio Marchionne, s'exprimait sur le sujet au Salon de l'Automobile de Genève: «Je ne suis pas sûr que Ferrari puisse accepter ce nouveau format. Il faut discuter plus longuement. Nous avons besoin de mieux comprendre cette nouveauté et je doute que toutes les écuries soient d'accord avec cette idée.»

Son ex-pilote, Fernando Alonso, voit en cette idée un casse-tête pour les fans, comme il l'a expliqué sur la radio locale Cadena Ser: «Les audiences baissent dans tous les pays et ils tentent de trouver de nouvelles choses pour regagner en popularité, parmi lesquelles le nouveau système de qualifications, plus complexe que celui que nous avions. Nous allons donner des migraines aux fans. Les gens veulent juste allumer la télé, regarder des voitures bruyantes, avec des gros pneus, et voir des dépassements tout le temps. Nous n'avons pas cela actuellement.»

Si dans un premier temps Nico Rosberg avait bien accueilli le nouveau format, le doute actuel sur la date de sa mise en application, à Melbourne en mars ou à Barcelone en mai, pour le Grand Prix d'Espagne, a fait réagir le vice-champion du monde: «Ils ne donnent pas une image très "pro" en prenant des décisions puis en revenant dessus. Il faudrait y penser sérieusement de façon à les intégrer aussi vite que possible.»

Selon le journaliste allemand Michael Schmidt (Auto Motor und Sport), généralement bien informé, les pilotes seront bien éliminés un par un, toutes les 90 secondes, en Q1 et en Q2, mais la Q3 sera inchangée, les pilotes pouvant prendre la piste quand ils le souhaitent. Cette chasse à la pole position, en Q3, ne concernera plus que huit pilotes, au lieu de dix jusqu'à l'an dernier.