Le maire Denis Coderre a assuré dimanche matin que les paddocks du circuit Gilles-Villeneuve seraient bel et bien remplacés, mais il n'a pas précisé la date de livraison des nouvelles installations. Il a aussi indiqué que ce délai dans les travaux - qui devaient initialement être complétés avant le Grand Prix de 2017 - ne posait aucun problème avec Bernie Ecclestone, le patron de la F1.

« Nous avions besoin de précisions et nous les avons obtenues au cours des derniers jours, a expliqué M. Coderre en point de presse. On parle d'un investissement de plusieurs millions de fonds publics et c'était important de bien faire les choses. Les demandes des différentes parties impliquées n'étaient pas les mêmes; certains en voulaient plus, d'autres en voulaient moins. J'ai rencontré M. Ecclestone à plusieurs reprises récemment et il a eu une rencontre hier [samedi] avec le Président du comité exécutif Pierre Desrochers pour régler les détails. »

Les travaux ne pourront toutefois être entrepris au cours de la prochaine année, peut-être pas même avant le GP de 2018. « C'est un processus complexe, a rappelé le maire Coderre. Les devis originaux devront être remplacés et il va falloir revoir l'échéancier. Nous avons une date en tête, mais je préfère ne pas en parler pour l'instant. M. Ecclestone est au courant et cela ne compromet d'aucune façon le contrat que nous avons avec lui. »

M. Coderre a rappelé ses bonnes relations avec le patron de la F1 et souligné que le Grand Prix de Montréal était une étape importante de la saison. « On connaît M. Ecclestone, a-t-il déclaré. Il a sa façon de négocier... Mais tout le monde tient à garder le Grand Prix à Montréal, les pilotes et les équipes adorent la ville. Nous tenons à ce que ça continue et c'est pourquoi nous voulons nous assurer que le remplacement des installations soit bien fait. »

Dans un autre ordre d'idée, le maire Coderre n'a pas voulu commenter les déclarations de M. Ecclestone, plus tôt cette semaine, au sujet de ses relations tendues avec le promoteur local du Grand Prix, François Dumontier. « Ce sont à eux de régler ça, a expliqué M. Coderre. Pour moi, M. Dumontier est un organisateur hors pair, mais la gestion et la promotion du Grand Prix ne relève pas de moi... même si je suis un bon promoteur! »

Terminé, l'affichage unilingue

Le maire de Montréal a aussi réagi sur la controverse entourant les publicités entièrement anglophones de l'entreprise brassicole hollandaise Heineken, placardées un peu partout sur le circuit Gilles-Villeneuve.

Sans vouloir déclencher une «guerre linguistique», M. Coderre a assuré que la situation serait corrigée à l'avenir. Depuis l'annonce du partenariat avec Heineken, jeudi, les amateurs de course croisent à répétition d'immenses panneaux où on peut lire «If you drive never drink» (Si vous conduisez, ne buvez jamais).

«On va s'assurer que ça se fasse dans le respect parce qu'on est une métropole francophone, a commenté le maire. La question de la langue n'est pas une question de promotion, la question de la langue, c'est une question de ce que représente Montréal. Montréal est une métropole francophone avec une grande diversité, avec un contingent anglophone également, mais on va s'assurer que ça ne se reproduise plus.»

- Avec La Presse Canadienne