Nico Rosberg (Mercedes) partira en pole position du Grand Prix de Singapour, pour son 200e départ en Formule 1, dimanche soir, après avoir dominé les qualifications de samedi, suivi à distance par Daniel Ricciardo (Red Bull).

Grâce à un meilleur tour en 1 min 42 sec 584/1000e, Rosberg, qui n'est jamais monté sur le podium à Singapour, sera en position idéale pour reprendre les deux points qui le séparent de Lewis Hamilton, toujours leader du championnat. L'Anglais partira juste derrière lui, sur la 2e ligne, à côté de Max Verstappen dans l'autre Red Bull à moteur Renault (badgé TAG-Heuer).

«C'est peut-être l'un des trois meilleurs tours de ma vie et je suis ravi que ça arrive lors de mon 200e GP», a dit Rosberg après sa 29e pole position en F1. Il vient de gagner coup sur coup en Belgique et en Italie, après la trêve estivale, et s'est bien relancé après les quatre victoires d'Hamilton en juillet.

Sur les huit GP de Singapour disputés depuis 2008, le «poleman» a gagné six fois. «J'aime cette statistique», a souri Rosberg après son tour parfait.

«Ce n'est pas mon week-end et Nico a fait du bon boulot. Il a montré le véritable potentiel de notre voiture», a dit Hamilton, sans se chercher d'excuse. Auteur de quelques blocages de roues au freinage, il a encore dû s'avouer vaincu par son coéquipier allemand, meilleur chrono dans deux séances d'essais libres sur trois, puis au-dessus du lot dans ces qualifications: plus d'une demi-seconde d'avance sur Ricciardo, pourtant content de sa performance.

«J'ai fait un tour propre en Q3. Pas aussi bon que celui de Nico, mais assez bon pour partir en première ligne. Ça fait plaisir d'être devant une Mercedes», a dit le souriant Australien, qui n'a plus gagné depuis ses trois victoires de 2014. D'autant plus souriant qu'il a devancé Verstappen Jr, doté d'un moteur Renault plus performant que le sien grâce à trois jetons de développement.

Grosjean accablé

Ricciardo et Verstappen prendront le départ en pneus super-tendres, plus résistants que les ultras tendres que Rosberg et Hamilton devront changer très tôt dans la course. «Tout se passe comme prévu dans notre plan», a rigolé Ricciardo, persuadé qu'il est capable, notamment grâce à cette stratégie, de battre les Flèches d'Argent dimanche soir.

Une fois de plus, les Ferrari ont déçu, car Kimi Räikkönen ne partira que de la 3e ligne, à côté du surprenant Carlos Sainz Jr (Toro Rosso), et donc derrière les Mercedes et les Red Bull. Le jeune Espagnol a entraîné dans son sillage Daniil Kvyat, en net regain de forme dans l'autre monoplace de la petite écurie italienne.

Ce sera encore plus difficile pour Sebastian Vettel, vainqueur l'an dernier de son 4e GP de Singapour (en huit éditions), car il partira de la 11e et dernière ligne, dans l'autre Ferrari après son élimination en Q1 à cause de la casse de sa barre antiroulis, au niveau du train arrière. «Je pouvais aller chercher la première ligne», a regretté Vettel, visiblement très déçu.

Les Toro Rosso ont devancé une Force India, celle de Nico Hülkenberg, et la McLaren-Honda de Fernando Alonso, encore une fois dans le Top 10. Le double champion du monde partira sur la 5e ligne à côté de Valtteri Bottas (Williams), suite à la pénalité de huit places infligée à Sergio Pérez, dans l'autre Force India. «Checo» le Mexicain n'a pas assez ralenti sous les drapeaux jaunes, en Q2, quand Romain Grosjean (Haas) est parti dans le rail de sécurité.

Grosjean a continué à souffrir sous les projecteurs de Marina Bay. Sa sortie de piste, en fin de Q2, a provoqué un retard de dix minutes pour la Q3, le temps de réparer les barrières de sécurité. Ses ingénieurs se sont ensuite rendu compte qu'il allait falloir changer sa boîte de vitesses, ce qui l'obligerait à subir une pénalité automatique de cinq places sur la grille, chaque boîte devant faire au minimum six courses. Il partira en fond de grille, comme Pérez et Vettel.