Le pilote Ferrari Sebastian Vettel a remporté le Grand Prix de Formule 1 de Monaco, dimanche, pour creuser l'écart en tête du championnat des pilotes.

Il s'agissait de la troisième victoire du triple champion du monde cette saison et de sa 45e en carrière, ainsi que de la première victoire de la « Scuderia » dans la principauté monégasque depuis Michael Schumacher en 2001.

Vettel a devancé au fil d'arrivée son coéquipier Kimi Raikkonen, détenteur de la position de tête, et le pilote Red Bull Daniel Ricciardo. Le pilote Mercedes Valtteri Bottas a abouti au pied du podium.

Son coéquipier et prétendant au titre, Lewis Hamilton, est parvenu à quitter la 13e place sur la grille de départ pour finir dans les points, en septième position.

En vertu de ces résultats, Vettel dispose maintenant d'un coussin de 25 points devant Hamilton au championnat des pilotes.

Raikkonen est parti de la première place pour la première fois en neuf ans, mais il a dû se méfier de son coéquipier à ses côtés sur la première ligne. Les deux pilotes Ferrari ont connu un départ sans tache, et Vettel a fermé la porte à Bottas dans l'entrée du premier virage.

Après que Raikkonen et Bottas soient rentrés aux puits pour obtenir de nouvelles gommes, Vettel a parfaitement synchronisé son arrêt au 39e tour. Lorsqu'il est retourné en piste, il s'est retrouvé tout juste devant le Finlandais.

Stroll abandonne

Lance Stroll a de nouveau été ennuyé par des problèmes de freins, et en conséquence il a été contraint à l'abandon.

Tout s'est joué à la suite de l'accrochage spectaculaire entre Pascal Wehrlein et Jenson Button au 61e tour. Alors que les voitures tournaient sous le drapeau jaune, derrière la voiture de sécurité, Stroll s'est plaint sur les ondes de la radio de Williams qu'il éprouvait des ennuis avec ses freins.

Stroll, alors en 15e et dernière position parmi les pilotes toujours en piste, a donc levé le pied, avant de rentrer sagement aux puits pour remiser définitivement sa voiture au 72e tour.

La veille, en qualifications, Stroll avait été contraint de s'arrêter très tôt en Q1 en raison d'une fuite hydraulique au niveau des freins.

« Ça n'allait pas trop mal pendant la course, mais lorsque la voiture de sécurité est sortie, c'est devenu très difficile pour plusieurs pilotes - il y a eu de nombreux accidents, a indiqué Stroll. Les freins ont perdu beaucoup de chaleur, et c'était très difficile de les remettre en température. 

« Mais bon, nous avons éprouvé un problème avec un étrier [de frein] et tout ça n'a rien changé au résultat. »

Le Québécois a pourtant connu un départ sans histoire qui lui a permis de maintenir sa 17e place au classement, et il a même grimpé d'un rang à la suite de l'abandon du pilote Renault Nico Hulkenberg au 17e tour.

« Mon départ n'a pas été le meilleur, car j'ai été bloqué au premier virage, a-t-il confié. Et je crois qu'à Monaco, il n'y a rien que tu puisses faire pour rattraper le terrain perdu. Ç'aurait été bien de pouvoir compléter la course. »

Le pilote de Mont-Tremblant s'est ensuite retrouvé dans la mire de Sergio Perez, tout juste derrière lui. Même si le pilote Force India disposait d'une voiture plus performante que Stroll, ce dernier est parvenu à repousser ses attaques en frôlant, à maintes reprises, les barrières de sécurité.

Évidemment, Stroll a profité de l'étroitesse du circuit de 3,4 km qui sillonne les rues de Monte-Carlo pour constamment fermer la porte au pilote mexicain, jusqu'au 35e tour. C'est à ce moment-là que la stratégie des arrêts aux puits est entrée en jeu.

Après s'être arrêté au 41e tour pour chausser de nouvelles gommes ultra-tendres, Stroll est retourné en piste au 15e rang, derrière le pilote Renault Jolyon Palmer.

Quelques tours plus tard, l'incident entre Wehrlein et Button mettait la table pour l'abandon de Stroll.

Le pilote recrue devra donc patienter encore au moins deux semaines avant d'espérer inscrire son premier point de classement en carrière en F1. La bonne nouvelle pour lui, c'est qu'il pourra tenter de le faire chez lui, devant ses partisans, au Grand Prix du Canada. Stroll a d'ailleurs tenu à lancer un message aux amateurs de course québécois avant de prendre congé des journalistes.

« J'ai vraiment hâte d'être à Montréal, de rentrer à la maison, pour voir mes amis et ma famille, a-t-il admis. Je ressens beaucoup d'ondes positives, et je suis confiant car notre voiture performe bien historiquement à Montréal. 

« Restez avec moi. Gardez votre tête haute et ayez confiance, ça viendra », a-t-il résumé.