Mercedes espère enfin avoir résolu les problèmes de fiabilité qui ont ennuyé ses pilotes au cours des sept premières courses d'une saison jusqu'ici très intrigante en Formule 1.

Le Grand Prix d'Azerbaïdjan qui se déroulera ce week-end offrira une meilleure idée des progrès de Mercedes, à la suite de l'étincelante victoire de Lewis Hamilton au Grand Prix du Canada il y a deux semaines.

Cette victoire acquise à Montréal s'est produite après un week-end catastrophique à Monaco, qui a rappelé une fois de plus à quel point Mercedes est devenue imprévisible après trois dominantes saisons.

«La fiabilité est la clé pour gagner un championnat, a déclaré Hamilton jeudi lors de la traditionnelle conférence de presse des pilotes. Jusqu'à maintenant, Sebastian a affiché la fiabilité nécessaire pour gagner le championnat, donc nous devrons améliorer la nôtre si nous souhaitons le lui ravir.»

Hamilton, qui accuse 12 points de retard au championnat des pilotes sur le pilote Ferrari Sebastian Vettel, relancera la course au titre s'il parvient à coller une deuxième victoire d'affilée. Mais on ignore toujours si Mercedes a mis le doigt sur le bobo.

«(Ferrari) connaît une saison constante jusqu'ici. Nous avons plutôt traversé des montagnes russes, a comparé le Britannique. Je crois qu'ils (Ferrari) sont encore les favoris, car leur voiture semble être adaptée à tous les circuits. Mais je crois qu'en termes de potentiel notre voiture est beaucoup plus prometteuse.»

Hamilton a identifié le Grand Prix de Belgique à la fin du mois d'août comme étant le moment où Mercedes dévoilera ses véritables couleurs, et pourra menacer Ferrari dans la course au titre.

«J'espère qu'en août, à l'approche de septembre, nous serons les favoris», a résumé Hamilton.

Valtteri Bottas, le coéquipier de Hamilton et seul autre pilote à avoir gagné une course cette saison, occupe le troisième rang à 48 points de Vettel.

«(Bottas) a surpassé nos attentes. Il a obtenu une position de tête, a gagné une course et bousculé Lewis, a souligné Wolff. Pour lui, il suffit qu'il trouve une façon d'être constant à tous les week-ends, et je suis certain qu'il y parviendra.»

Quant à savoir si Bottas pourra devenir un véritable prétendant au titre, il faudra patienter. La plupart des observateurs croient que Hamilton - qui tente d'obtenir un quatrième championnat du monde - est le véritable pilote no 1 de Mercedes.

«Je n'ai jamais vu Lewis dans de meilleures dispositions depuis qu'il s'est joint à l'équipe il y a cinq ans, a convenu Wolff. Il compose tellement bien avec l'adversité. C'est pour cette raison qu'il fait partie de l'élite.»

Vettel, qui convoite un cinquième championnat, semble aussi être le pilote no 1 chez Ferrari, devant Kimi Raikkonen.

Ferrari est plus fiable, et même peut-être un peu plus rapide que Mercedes. Ces particularités favorisent la «Scuderia» sur le circuit de Bakou, long de 6 km, qui sillonne les rues de la vieille ville médiévale en bordure de la mer Caspienne et qui permet aux bolides d'atteindre la plus haute vitesse de pointe de la saison à 370 km/h.

Ferrari espère obtenir un premier championnat des pilotes depuis celui de Raikkonen en 2007, et son premier championnat des manufacturiers depuis 2008.

L'équipe italienne a abouti hors du podium à Montréal, où Vettel a fini quatrième, notamment en raison de la malchance. La voiture de l'Allemand a été endommagée par la Red Bull de Max Verstappen dès le premier virage de la course.

Ç'aurait été plus préoccupant pour Ferrari si Vettel avait complété la course au pied du podium, derrière Hamilton, sans avoir rencontré le moindre pépin. Ferrari peut se consoler en se disant que Vettel est parvenu à remonter le peloton de la 18e et dernière place, ce qui démontre que Vettel est de retour en pleine forme.

Pourra-t-il maintenir la cadence ce week-end? La réponse dans les prochains jours.