Lewis Hamilton a profité d'une erreur de Sebastian Vettel pour dominer d'un bout à l'autre le Grand Prix de Formule 1 de France, dimanche, reprenant au passage la tête du classement des pilotes.

S'élançant de la troisième position, derrière les deux Mercedes, Vettel a voulu utiliser son train de pneus plus rapide pour se placer à l'avant du peloton. L'Allemand a tenté de se faufiler devant Valtteri Bottas au premier virage, mais il a plutôt heurté le pneu arrière gauche du Finlandais.

Les officiels ont d'ailleurs décerné une pénalité de cinq secondes à Vettel pour sa responsabilité dans l'accident.

Quelques moments plus tard, Pierre Gasly a piloté sa monoplace Toro Rosso dans l'arrière de la Force India d'Esteban Ocon, mettant fin à la course des deux pilotes et marquant l'arrivée de la voiture de sécurité.

Ayant besoin d'un nouvel aileron avant pour sa Ferrari, Vettel est rentré aux puits, tout comme Bottas, et il a dû remonter la pente pour finalement terminer au cinquième échelon, derrière le pilote de l'écurie Red Bull Daniel Ricciardo.

Max Verstappen, à bord de sa voiture Red Bull, et Kimi Räikkönen, chez Ferrari, ont franchi la ligne d'arrivée aux deuxième et troisième rangs pour compléter le podium.

Après huit courses, Hamilton a 145 points. Vettel, qui a amorcé la journée avec une avance d'un point, tire maintenant de l'arrière par 14 points.

Pendant que Hamilton remerciait son équipe pour son bon travail, Vettel se lamentait qu'il avait perdu ce Grand Prix dès le premier tour.

« Le départ était très serré et par la suite, j'ai été très à l'aise avec mon équilibre, a mentionné Hamilton, qui a signé un troisième gain cette saison. Max avait un bon rythme, mais j'ai été en mesure de creuser légèrement l'écart après chaque tour. »

Il s'agissait d'une 65e victoire en carrière pour Hamilton, qui occupe le deuxième rang de l'histoire à ce chapitre. Seul Michael Schumacher en a plus avec un total de 91.

Hamilton a dominé la course, les qualifications et les essais libres de vendredi en raison d'une amélioration au moteur dont Mercedes attendait un peu plus de résultats il y a deux semaines, à Montréal. Hamilton s'était contenté du cinquième rang pendant que Vettel gagnait l'épreuve disputée sur le circuit Gilles-Villeneuve.

« Un nouveau moteur, c'est toujours une bonne chose, a insisté Hamilton. Après sept courses, c'était impossible que notre moteur ait plus de puissance que le nouveau. L'équipe a fait un très bon travail. Elle travaille pour créer le meilleur moteur au monde. »

Hamilton croit également que Vettel s'en est bien tiré avec une simple pénalité de cinq secondes.

« C'est vraiment dommage parce que nous avions l'occasion de finir un et deux, a indiqué Hamilton. Nous prenons tous le premier virage le plus rapidement possible, mais quand un pilote vient gâcher ta course en raison d'une erreur, ça ressemblait à une petite tape sur les doigts. »

Le Québécois Lance Stroll n'a pas été en mesure de finir l'épreuve, étant victime d'une crevaison alors qu'il restait deux tours à faire.

« Ça n'a pas été une bonne course pour nous. J'ai fait un bon départ, mais j'ai eu un problème de dégradation sur le pneu avant gauche, a fait savoir Stroll. J'ai dû bloquer le pneu et j'ai senti d'immenses vibrations alors qu'il restait environ 20 tours à disputer. Ça devenait de pire en pire et je ne pouvais presque plus tourner vers la droite. À un certain moment, les vibrations ont causé la crevaison. »