Difficile de se prononcer sur les chances de championnat de l'un ou l'autre des pilotes qui prendront le départ du GPde St. Petersburg, dimanche . En fait, les ténors de la série IndyCar sont tous de retour, alors que certains prétendants sont dorénavant beaucoup mieux armés que l'an dernier pour se battre aux avantpostes. En fait, il y a une bonne douzaine de pilotes qui peuvent prétendre sans gêne à la victoire cette année. Survol.

Le champion en titre

Ryan Hunter-Reay

Régulier comme pas un, l'Américain a remporté le championnat lors de l'ultime épreuve, sur l'ovale de Fontana, doublant au passage l'Australien Will Power. Toujours chez Andretti Autosport, Hunter-Reay va nécessairement continuer là où il a laissé.

Photo fournie par IndyCar

Les prétendants

Will Power

Trois fois vice-champion au cours des trois dernières saisons, l'Australien ne veut certainement pas revivre la conclusion crève-coeur de la campagne 2012. Mais Roger Penske lui fait encore confiance à 100%, et il fait bien: Power a gagné 15 courses depuis 2009, plus qu'aucun autre pilote. Et il a été le plus rapide des essais présaison, la semaine dernière.

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Helio Castroneves

Le vétéran brésilien a encore autant de plaisir à piloter qu'à ses débuts en 1998 en série CART. Il a gagné des courses pendant 11 saisons de suite, de 2000 à 2011, un record qu'il partage avec les légendaires Emerson Fitipaldi et Bobby Unser. Compagnon de toujours de Roger Penske, pour qui il court depuis 13 ans, Castroneves n'a étrangement jamais gagné le titre. Il a donc encore soif de victoire.

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Scott Dixon

Personne n'a gagné autant de courses que Scott Dixon en IRL/IndyCar. Hormis un léger repli en 2004 et 2005, le Néo-Zélandais a toujours été dans le coup et a bien l'intention d'aller chercher un troisième titre en 2013. Tout comme son patron Chip Ganassi, qui compte bien reprendre son trône après ses quatre championnats consécutifs de 2008 à 2011.

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Dario Franchitti

Le nom de Dario Franchitti est incontournable en IndyCar. Il a bu trois fois le lait de l'Indy 500 et remporté quatre titres de champion de la série. En fait, il a régné sans partage sur l'IndyCar de 2009 à 2011 avant de se faire voler son titre par Ryan Hunter-Reay l'an dernier. Une erreur de parcours qu'il entend certainement corriger en 2013.

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Les Canadiens

James Hinchcliffe

Le jeune Ontarien a le charisme et le bagout qui lui ont permis de prendre la place de Danica Patrick sous les couleurs du commanditaire GoDaddy.com. Mais il a aussi de la vitesse, beaucoup de vitesse: deuxième plus rapide des essais hivernaux au Barber Motorsports Park, on devrait le voir de plus en plus aux avant-postes en 2013. Son patron Michael Andretti y compte bien.

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Alexandre Tagliani

Le Québécois de 39 ans aborde la saison 2013 avec une énergie renouvelée. Bien en selle chez Bryan Herta Autosport, il pourra compter sur le moteur Honda pour toute la campagne, après l'épisode catastrophique avec Lotus au début de la dernière campagne. Fort de huit présences dans le top 10 lors des 10 dernières courses en 2012, il compte bien poursuivre sur sa lancée.

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>>> Pour consulter le calendrier complet de la saison 2013 d'IndyCar, cliquez ici.

UN DÉFI: SORTIR DE L'ANONYMAT

Jusqu'à tout récemment, l'IndyCar se résumait à deux choses: l'Indy 500 et Danica Patrick. Maintenant que son ancienne coqueluche est allée conquérir le coeur des fans du NASCAR, le «Greatest Spectacle in Racing» attire désormais toute l'attention de ceux qui démontrent encore un peu d'intérêt à la monoplace aux États-Unis.

Pourtant, au niveau sportif, la série n'a jamais été aussi dynamique. Une belle variété de circuits, un excellent calibre de pilotes, une belle parité entre les écuries assurent toujours un bon spectacle. D'ailleurs, les penseurs de la firme Boston Consulting Group (BCG), embauchés par l'IndyCar pour trouver des façons de mousser son produit, ont jugé qu'il s'agissait «de la meilleure série de course automobile pure aux États-Unis... mais qu'elle souffrait cruellement de l'indifférence du public.»

Avec ou sans BCG, l'IndyCar avait déjà planché sur quelques nouveautés pour 2013, notamment avec trois programmes doubles sur circuits urbains à Detroit, Toronto et Houston. On va même tenter l'expérience des départs arrêtés - comme en F1 - lors des premières courses à Toronto et Houston. Un pilote qui arriverait par ailleurs à gagner les trois épreuves disputées sur superovales - Indianapolis, Pocono et Fontana - remporterait la Triple Couronne et la bourse d'un million qui s'y rattache.

Tout ça dans l'espoir d'attirer les téléspectateurs, parce que «la télé, c'est tout ce qui compte», a affirmé le vétéran Brésilien Tony Kanaan à Associated Press. Parce qu'il faut savoir que depuis 2008, les cotes d'écoute de la série IndyCar ont chuté de 62%, selon le Sports Business Journal. L'an dernier, les courses retransmises sur NBC Sports ont attiré une pitoyable moyenne de 292 000 téléspectateurs américains. Les six courses présentées à ABC ont mieux fait, avec 2,5 millions d'auditeurs, mais la moyenne a été tirée vers le haut par les 500 Miles d'Indianapolis, il va sans dire.

Manifestement, malgré la réunification de 2008, la monoplace nord-américaine porte encore les blessures du schisme de 1996 entre la série CART et l'IRL...