Le pilote britannique Justin Wilson a succombé à une blessure à la tête qu'il a subie quand il a été atteint par un débris en piste. Il était âgé de 37 ans.

Les dirigeants de la série IndyCar ont annoncé la nouvelle lundi soir à l'Indianapolis Motor Speedway.

Wilson reposait dans le coma dans un état critique depuis qu'il avait été atteint à la tête par le débris d'une voiture qui avait donné contre le mur devant lui lors d'une épreuve de la série IndyCar au Pocono Raceway, dimanche.

Un morceau de la voiture de Sage Karam avait atteint Wilson à la tête et son bolide avait ensuite bifurqué vers la gauche et cogné un mur situé à l'intérieur de la piste. Wilson avait rapidement été entouré par le personnel de sécurité et avait été transporté par hélicoptère vers un hôpital d'Allentown, en Pennsylvanie.

«Je n'arrive pas à décrire la terrible perte que je vis présentement. Il était mon frère, mon meilleur ami, un modèle et un mentor. Il était un champion», a dit son frère cadet, Stefan, qui pilote aussi en IndyCar, par le biais de son compte Twitter.

Karam avait aussi été transporté à l'hôpital, mais avait obtenu son congé plus tôt lundi après que des examens au talon droit et au poignet gauche n'eurent révélé aucune fracture.

«Les bonnes blagues de mon coéquipier en 2007 Justin Wilson et nos bonnes conversations dans les paddocks vont me manquer. Je suis très triste et j'ai de la peine pour sa famille», a écrit Alex Tagliani, de Lachenaie, sur Twitter.

Le dernier pilote IndyCar à mourir en raison d'un incident en piste était l'ancien champion des 500 milles d'Indianapolis Dan Wheldon. Ce dernier était décédé lors de la dernière épreuve de la saison 2011 à Las Vegas, quand sa tête avait heurté une tige de sécurité située en bordure de piste après que sa voiture eut quitté le sol.

«Le talent de Justin sur la piste était égalé par sa gentillesse et son humilité, ce qui a fait de lui un des membres les plus respectés de la communauté dans les paddocks», a dit Mark Miles, président-directeur général de Hulman & Co., la société mère de l'IndyCar et de l'Indianapolis Motor Speedway.

Après le décès de Wheldon, Wilson est devenu un des trois pilotes à servir de représentant dans les discussions entre les coureurs et l'IndyCar. Ce n'était pas une surprise, le géant de six pieds quatre pouces était l'un des pilotes les plus appréciés de la série.

Wilson a signé sept victoires en 12 saisons en monoplace et son meilleur résultat aux 500 milles d'Indianapolis était une cinquième position. Il a aussi gagné les 24 heures de Daytona et participé à 20 épreuves de Formule Un, avant de faire le saut aux États-Unis en Champ Car.

Originaire de Sheffield, en Angleterre, Wilson avait amorcé la saison 2015 sans volant à temps plein. Il disputait la sixième de sept épreuves à son contrat avec Andretti Autosport. L'entente avait débuté avec un contrat de deux courses pour les épreuves à l'Indianapolis Motor Speedway, puis on avait ajouté les cinq dernières épreuves de la saison au contrat. La saison de l'IndyCar prendra fin dimanche à Sonoma, en Californie.

Wilson, qui s'était fracturé un os du dos à Mid-Ohio en 2011, puis le bassin à Fontana en 2013, avait déjà déclaré que ses blessures subies en piste et le décès de Wheldon ne changeaient pas sa perspective ou son choix de carrière.

«Vous devez être conscients des risques et décider s'ils sont acceptables, avait dit Wilson à l'Associated Press lors de son retour en piste en 2012. Pour moi, ils sont acceptables. Mais je ne vais pas arrêter d'essayer de les rendre plus acceptables. Tous les pilotes, et l'IndyCar, essaient de rendre les courses plus sécuritaires, mais c'est de la course automobile. Nous filons à toute allure. Quand il arrive quelque chose, ça peut mal virer.»

En plus de son frère Stefan, Justin Wilson laisse dans le seuil ses parents, Keith et Lynne, son épouse, Julia, et leurs filles âgées de 5 et 7 ans.