LE CANADIEN FOU

Freightliner FLB COE, 1994

Coût des travaux de restauration

210 000 $

Coût pour la revitalisation de la carrosserie

50 000 $

« C'était un rêve de jeunesse. Quand je l'ai vu, je me suis dit que si je ne le réalisais pas, je ne le ferais jamais. Maintenant, j'ai le poil qui me dresse sur les bras chaque jour ! Quand j'ai vu les résultats, je capotais ! »

LE CANADIEN FOU

Son camion a valu à André Bellemare le surnom de Crazy Canadian, ce qui en dit long sur le côté un peu fou du projet de rénovation qu'il a entrepris il y a 12 ans déjà. Acheté en 2004 pour la somme presque symbolique de 15 000 $, le camion avait besoin de beaucoup d'amour. « Ça faisait cinq ou six ans que j'en cherchais un. Quand je l'ai trouvé, il était fini frette, s'est rappelé le coloré routier. Au début, je pensais mettre 7000 à 10 000 $ pour les réparations. Mais quand j'ai vu que le plancher était fini, j'ai dit : go, allons-y ! »

CHROME SUR MESURE

André Bellemare a mandaté le ferblantier Daniel Bilodeau pour faire le travail de revêtement en acier inoxydable. Ainsi, les traverses, les grilles, les garde-boues, les supports à réservoir sont en acier inoxydable, la sellette d'attelage est en aluminium poli, entre autres pièces faites sur mesure. « Bilodeau, il y a deux affaires qu'il ne fait pas : de l'argent et des miracles, a dit André Bellemare. Le reste, il le fait. Et c'est devenu un vrai chum. »

VEDETTE INTERNATIONALE

Sitôt sur la route, le Freightliner d'André Bellemare n'a cessé de s'attirer les éloges. Un journaliste suédois croisé en Californie en 2010 a fait un premier reportage sur le poids lourd, suivi en 2012 par le magazine américain 10-4 - c'est là qu'André Bellemare a été affublé du surnom Crazy Cannadian. Le magazine France Route s'est aussi intéressé au camionneur québécois et à son Freightliner, qui figure maintenant dans l'encyclopédie française American Truck.

INFATIGABLE BAROUDEUR

Fraîchement recarrossé, le Freightliner d'André Bellemare est évalué à quelque 150 000 $. Un vrai bijou, mais qui avale encore le bitume, avec plus de 3,2 millions de kilomètres au compteur. « Mon camion est fait pour rouler. C'est comme pour une chaîne : si tu n'as pas le cou assez gros pour la porter, pourquoi tu l'achètes ? J'ai 54 ans et je suis prêt à rouler jusqu'à ma retraite », a conclu le coloré camionneur.

SANCTUAIRE

Le moteur Caterpillar 425 du Freightliner d'André Bellemare a beau tourner encore bien rond, il est devenu frileux avec le temps, si bien que le camionneur a choisi de ne plus rouler l'hiver. Il a d'ailleurs profité de la dernière saison froide pour aménager chez lui un véritable sanctuaire consacré au camionnage : 20 plaques d'autoroutes américaines, des dizaines d'emblèmes de capots Kenworth de différentes époques, des sièges de poids lourds, la calandre entière d'un Kenworth 2000 trône même au fond de la pièce. Un véritable petit musée qui a nécessité un investissement total de 75 000 $.

Photo Hugo-Sébastien Aubert, La Presse

André Bellemare a profité de la dernière saison froide pour aménager chez lui un véritable sanctuaire consacré au camionnage.

Photo Hugo-Sébastien Aubert, La Presse

André Bellemare a profité de la dernière saison froide pour aménager chez lui un véritable sanctuaire consacré au camionnage.