La gamme actuelle du constructeur allemand Opel lui permet de faire face à la concurrence, a estimé mardi sa maison mère américaine General Motors, qui prévoit une croissance nulle du secteur automobile européen cette année.

«Nous ne tentons pas d'aller sur le segment ''premium'' européen, qui est le domaine de BMW et compagnie», a expliqué Nick Reilly, président pour l'Europe de GM, lors de la première journée presse du salon automobile de Francfort (ouest).

«Nous pensons que notre gamme de produits peut faire face aux modèles équivalents de nos concurrents, que ce soit Volkswagen ou un autre», a-t-il ajouté.

Le patron de GM, Dan Akerson, avait indiqué que le groupe pourrait faire monter Opel en gamme et tirer plus de synergies entre Opel et sa marque Buick, présente sur le marché nord américain.

Les efforts réalisés par Opel, mais aussi par Vauxhall, autre filiale de GM en Europe, en terme de design, de qualité et de réduction des coûts leur ont permis d'augmenter leurs ventes et de repasser dans le vert.

Le patron de la marque à l'éclair, Karl-Friedrich Stracke, s'est d'ailleurs dit «optimiste» pour la période à venir, à l'instar des autres constructeurs allemands, qui ne redoutent pas la crise.

Il s'attend toujours à atteindre l'équilibre opérationnel cette année en écoulant 1,3 millions de voitures, et 100 000 de plus en 2012.

Il a reconnu que la marque «avait toujours des surcapacités de production», mais désire «se concentrer en premier sur la réduction des coûts structurels (...) et le rétablissement de l'image de marque».

Il veut également doubler ses ventes en Russie pour atteindre 5% de part de marché, sans date précise pour cette objectif, et vendre des quantités significatives de voitures en Chine pour pouvoir ensuite en produire sur place.

La maison-mère GM table pour sa part sur une croissance quasi nulle en Europe cette année, tandis que le marché automobile américain devrait croître légèrement et que la croissance en Chine devrait se poursuivre.

En 2008, GM, alors dans une très mauvaise passe en raison de la crise, avait demandé des aides publiques pour Opel, sans les obtenir, avant de décider de vendre sa filiale. Il avait ensuite à la surprise générale renoncé à ce projet et annoncé la suppression de 8000 postes sur 48 000 en Europe.