Mercedes a présenté au salon de Francfort la grande berline qu'elle prévoit offrir à sa clientèle en 2025. Rassurez-vous, elle ne vole pas et ses roues sont toujours en caoutchouc.

En fait, les technologies proposées par Mercedes dans sa F125! sont pour la plupart relativement connues. Quatre moteurs électriques associés à chacune des roues, une pile à combustible d'hydrogène - une solution depuis longtemps privilégiée par le constructeur allemand -, un ordinateur de bord contrôlé à la fois par la parole, le toucher et les mouvements, de même que des aides à la conduite qui permettent notamment à la voiture d'effectuer seules certaines manoeuvres fréquemment réalisées par le conducteur, sans compter tout un apanage de capteurs divers qui avertissent le conducteur de dangers imminents.

Là où Mercedes s'aventure en terrain moins connu, c'est sur le plan des capacités de stockage des réservoirs d'hydrogène ainsi que de l'efficacité des batteries. Les chercheurs du constructeur de Stuttgart estiment qu'ils auront d'ici 15 ans trouvé le moyen de stocker 7,5 kg d'hydrogène dans des réservoirs intégrés au châssis de la voiture, sous l'habitacle. Le défi technique est de conserver cet hydrogène sous basse pression - 30 bars - alors qu'aujourd'hui, il est impossible de le faire à moins de 700 bars, ce qui implique l'utilisation d'encombrants réservoirs cylindriques capables de soutenir une telle pression.

Aussi, l'utilisation de batteries lithium-sulfure offrira, si la mise au point suit son cours, une densité d'énergie de 350 Wh par kilo, ce qui est deux fois plus important qu'aujourd'hui. Ainsi, l'ensemble de batteries de la F125! produira 10 kWh tout en tenant dans un espace compact situé derrière le siège arrière.

Toute cette quincaillerie futuriste produira 308 chevaux-vapeur et un couple aux quatre roues motrices de 2535 livres-pied, ce qui promet des accélérations de 0 à 100 km/h en 4,9 secondes et une vitesse maximale de 220 km/h. Tout ça en mode tout électrique pour les 50 premiers kilomètres, après quoi les piles à combustible d'hydrogène prennent le relais en alimentant les moteurs électriques sur une distance supplémentaire de 950 km, pour une consommation de 0,79 kg d'hydrogène par 100 km, ce qui équivaut à 2,7 l de carburant diesel. À la différence que seule de la vapeur d'eau sortira du pot d'échappement de la F125!.

Dans le cockpit - accessible à l'aide de vastes portes-papillon -, un clavier holographique se matérialisera entre les deux sièges avant à l'aide d'un projecteur situé dans la partie supérieure de la console centrale. Un dispositif de reconnaissance de mouvement permettra au conducteur d'utiliser le clavier avec le bout de ses doigts.

Enfin, la carrosserie sera faite d'un mélange de plastique renforcé et d'un alliage de fibre de carbone, d'aluminium et d'acier qui permettra d'améliorer les capacités de sécurité tout en abaissant la masse de la voiture.

Reste maintenant à donner une forme intéressante à cette carrosserie...

Une Smart à énergie solaire

L'autre concept un brin fantaisiste proposé par Mercedes est la Smart Forvision, une citadine qui offre une ribambelle de nouveautés écotechnologiques. Conçue en collaboration avec BASF, géant allemand de l'industrie chimique, la Forvision met en scène cinq trouvailles qui permettent de conserver et de générer de l'énergie.

Des capteurs solaires transparents organiques installés sur le toit de la microvoiture peuvent, selon BASF, accumuler assez d'énergie pour alimenter même par ciel couvert les accessoires multimédia et le système de climatisation de la voiture. Des ampoules à DEL organiques utilisées pour éclairer l'habitacle nécessitent quant à elles deux fois moins d'énergie que des DEL conventionnelles. Les roues, faites de plastique, pèsent près de trois kilos de moins que des roues en alliage d'aluminium, alors que les portières de fibre de carbone enduites d'époxy sont deux fois moins lourdes que des portes conventionnelles en acier. Sans compter qu'elles permettent d'être modelées au gré de l'imagination des designers.

Enfin, un film non métallique appliqué sur le pare-brise et les glaces latérales permet de réfléchir les rayons infrarouges, de façon à garder l'habitacle au frais. Comme le film ne contient pas de substances métalliques, il n'en résulte pas d'interférence avec les fréquences émises par les dispositifs Bluetooth, les systèmes de navigation GPS et les téléphones cellulaires.