Il y a deux semaines, le circuit du Mont-Tremblant a été le théâtre d'un événement unique, le Sommet des légendes. Les voitures de course qui s'y produisaient étaient toutes d'une époque passée. Il s'agissait d'automobiles dites "historiques", mais les amateurs locaux préfèrent le qualificatif anglais vintage. On pouvait voir en action plusieurs bolides de course très populaires il y a quelques années.

Selon plusieurs publications américaines, les courses de voitures historiques (vintage) sont au troisième rang des catégories de course automobile les plus populaires sur le continent - après, bien entendu, le stock-car et les courses d'accélération. Mais elles sont aussi devenues la forme la plus abordable de course automobile pour les amateurs.

En effet, parmi les multiples divisions de cette catégorie, on trouve celles qui mettent en vedette des voitures de sport des années 60. Ce sont ces mêmes voitures qui ont permis à tant de pistes de course de voir le jour.

Aujourd'hui, retaper ces vieilles autos ou même les reproduire est presque un jeu d'enfant, tant les pièces de remplacement sont faciles à trouver!

Qui plus est, de nombreuses organisations se sont donné comme mandat de promouvoir les courses de voitures anciennes, les vintage. Ainsi, au pays, nous avons le VARAC (Vintage Auto Racing Club of Canada), qui a quelque 70 membres, dont une trentaine sont des Québécois regroupés sous la division CVQ (Club Vintage Québec). Parmi les membres: notre collaborateur Alain Raymond, qui participe aux courses de cette division avec une Fiat Abarth des années 60; Amyot Bachand, des relations publiques de Subaru Canada, qui y pilote une MG Midget des années 60; Paul Bissonnette, de Ford du Canada, dont le bolide est une Mustang 1967. Notre autre confrère Éric LeFrançois se joindra éventuellement au groupe quand il aura terminé la reconstruction de sa Lancia de course.

Pas si cher que cela

Nous estimons habituellement que la course automobile exige un budget excédant nos moyens, dans bien des cas. Pourtant, selon quelques pilotes rencontrés au circuit du Mont-Tremblant tout récemment, ce n'est pas nécessairement le cas. Amyot Bachand, par exemple, nous a affirmé ne pas dépenser plus d'une dizaine de milliers de dollars par année pour la demi-douzaine de courses auxquelles il participe - un budget qui nous a été aussi confirmé par Paul Bissonnette. L'investissement initial a été de moins de 15 000$ pour Bachand, légèrement plus pour Bissonnette. «Le choix de l'auto dicte le prix de l'investissement de base», affirme Amyot Bachand, qui a réussi à dénicher une MG Midget de course usagée.

La majeure partie des dépenses lors des week-ends de course touche les déplacements. Toutefois, de nombreux pilotes sont accompagnés de leur femme, voire de leur famille. Ils en profitent pour faire du camping! «C'est une bonne façon de se retrouver ensemble durant une longue période de temps», confirme Lyne, la compagne d'Amyot Bachand.

Photo Éric Descarries, collaboration spéciale

Alain Raymond prend un soin jaloux de sa Fiat Abarth des années 60.