Après une première incursion timide sur le marché en 1997, le RAV4 électrique revient sur le devant de la scène, avec un peu plus d'arguments.

Cette deuxième génération va franchir une nouvelle étape après son dévoilement (en première mondiale) au salon de Los Angeles, mercredi. Le prototype présenté sera produit à 35 exemplaires afin d'être évalué pendant toute l'année 2011 avec pour objectif final une mise en marché l'année suivante.

Associé à Tesla, chargée de concevoir et de fournir la batterie et certaines pièces connexes, Toyota envisage d'obtenir une autonomie de 160 km en situations réelles. Maître d'oeuvre du développement et de la fabrication, le constructeur nippon a commencé à travailler avec un RAV4 actuel auquel une propulsion électrique a été greffée. Quelques retouches esthétiques ont été apportées: un nouveau pare-chocs avant, de nouveaux phares, des lignes un petit peu plus fluides et une calandre quasi-absente. Quelques équipements ont par ailleurs été rafraîchis.

En redevenant électrique, le RAV4 a pris du poids, 100 kg de plus que le V6 actuel. Ceci a exigé une redistribution de son poids, et une modification de la suspension et de la direction. Le véhicule sur lequel Toyota mène actuellement ses essais tire son énergie d'une batterie à oxyde métallique de lithium dont la puissance est d'environ 30 kWh. La taille et la puissance de la batterie ne sont néanmoins pas encore déterminées - ni le prix du véhicule d'ailleurs.

L'objectif de Toyota est de «produire un véhicule non conventionnel, attirant, abordable et pratique».

En 1997, le RAV4 électrique faisait son apparition pour la première fois en réponse à une exigence californienne liée aux véhicules à émissions nulles. Équipé d'une batterie à hydrure métallique de nickel, son autonomie variait de 128 à 177 kilomètres. Entre l'année-modèle 1998 et l'année-modèle 2003, seulement 1484 exemplaires ont été vendus ou loués aux États-Unis.

«Le prix et les capacités pratiques étaient alors les facteurs essentiels de la réussite, et c'est encore le cas aujourd'hui», a fait remarquer Jim Lentz, président et chef de l'exploitation de Toyota USA.