Rouler en décapotable est une expérience grisante qui n'a pas d'égal dès que le temps plus chaud du printemps arrive. On doit toutefois faire des compromis sur l'utilisation d'un tel véhicule, souvent condamné à hiberner, un désagrément causé par les deux roues motrices, règle générale placées à l'arrière. Certains constructeurs se sont penchés sur cette problématique en produisant des modèles adaptés aux pays nordiques. Pour BMW, l'antidote, c'est le cabriolet Série 4 xDrive.

Son design

La Série 4 cabriolet possède une carrosserie coiffée d'un toit rigide rétractable. L'avantage, si l'on s'attarde uniquement à l'aspect esthétique de la chose, c'est évidemment l'harmonie des lignes, qui n'est pas brisée par un toit en toile. Il est même difficile pour certains de distinguer le coupé du cabriolet tant BMW a fait un excellent travail pour intégrer les panneaux qui le composent. La ligne de toit arrière, qui ne coupe pas de manière « fastback » comme celle du coupé, donne une vague indication, tout comme la présence de certains joints.

À bord

Dès que l'on se place derrière le volant, on constate l'évidente attention apportée à la qualité des matériaux. Tout est assemblé avec grand soin et laisse une place à l'héritage de la marque bavaroise dans la présentation. Les cadrans d'une rondeur très classique, décorés d'un orange tout aussi classique, sont là pour le témoigner. L'espace à l'avant est abondant. À l'arrière, c'est l'opposé : l'accès est difficile, et si les passagers doivent composer avec un conducteur plutôt grand, c'est fichu.

Sous le capot

L'exemplaire qui a fait l'objet de cet essai était mû par un quatre-cylindres de 2 L doté d'un turbocompresseur à double volute. Sans l'ombre d'un doute l'un des meilleurs quatre-cylindres turbo actuellement offerts, il est boulonné à une transmission de choix, à savoir l'excellente boîte ZF automatique à huit rapports. Cette dernière permet d'exploiter toutes les ressources de ce petit moulin qui ne déteste pas les montées en régime, chose rare chez les moteurs turbocompressés. Il n'est toutefois pas aussi attachant que le six-cylindres, puisqu'il ne propose qu'une sonorité bien générique.

Derrière le volant

Dans l'ensemble, la 428i cabriolet peut laisser quelque peu sur leur faim les amateurs de la marque. Le toit rigide déséquilibre clairement son comportement lorsqu'il est baissé, chose qui se traduit par de maladroits transferts de masse sur le train arrière. La direction, bien que très précise, n'a pas la sensibilité des anciennes Série 3. La transmission intégrale, en contrepartie, fait un excellent travail, tout comme le système de freinage. Aussi, on ne peut taire l'expérience sensorielle que confère cette Série 4 lorsque son toit est rangé.

Les technologies embarquées

BMW a continué à développer au fil des ans, sans relâche, son système d'infodivertissement iDrive, un travail qui porte actuellement ses fruits. Il n'est clairement plus à la traîne en ce qui concerne la facilité d'approche. Les commandes sont plus simples et les menus, plus logiques. La molette sur laquelle se basent la plupart des opérations se pose mieux sous les doigts et augmente la rapidité de défilement des onglets. Ajoutez à cela la belle qualité sonore du système Harman Kardon, même au grand air, et la Série 4 convainc du côté technologique.

Verdict

Après plusieurs kilomètres au volant de la Série 4 cabriolet, une question subsiste. La Série 4 a-t-elle perdu sa raison d'être dans sa complexité ? Pourquoi BMW tient-elle tant à son toit rigide, très lourd et complexe ? Pourquoi la marque l'affuble-t-elle d'une quantité incommensurable d'équipements qui gomment quelque peu l'agrément de conduite, tout en évitant la possibilité de l'équiper d'une boîte manuelle ? Une décapotable, n'est-ce pas avant tout un objet d'évasion ? Cette Série 4 est une bonne voiture, mais elle est peut-être trop rationnelle pour le mandat.

Observations

> Pour vous garder au chaud lors des soirées froides, BMW a doté les sièges avant de la Série 4 de buses poussant de l'air chaud dans le cou. Il aurait toutefois fallu avoir des ailettes réglables.

> Le quatre-cylindres de cette 428 a bien des qualités, dont sa faible consommation d'essence. Sur l'autoroute, il est facile de flirter avec les 8,5 L/100 km, c'est très bon pour le type de véhicule.

> Le toit rigide prend beaucoup d'espace dans le coffre arrière. Pour preuve, son volume passe de 370 à 220 L lorsqu'il est abaissé.

> L'absence de piliers centraux et la ligne de caisse basse permet à cette Série 4 d'avoir une bonne visibilité latérale.

> À 1871 kg, la Série 4 cabriolet xDrive pèse 222 kg de plus que le coupé à toit fixe doté du même groupe motopropulseur.