Née Opel Insignia, la Buick Regal est sans contredit une excellente auto. Seulement, voilà, son prix est beaucoup trop élevé et les consommateurs ne savent pas trop dans quel créneau niche cette berline. Trop compacte pour les uns, pas assez charismatique pour les autres, la Regal se trouve à cheval entre deux catégories, comme l'étaient les défuntes Suzuki Kizashi ou Nissan Altima de première génération.

L'ambiance à bord de cette Buick est très séduisante, avec ce tableau de bord en vague, qui se prolonge jusqu'aux contre-portes. Cet effet visuel s'accompagne d'une richesse apparente qui croît bien sûr si l'on opte pour la déclinaison la plus luxueuse, la plus attrayante de toutes, avec ses sièges affleurants. Rien à redire sur la position de conduite (facile à trouver grâce aux nombreux ajustements), mais regrettons l'absence d'un réel repose-pied.

La liste des caractéristiques est complète, notamment en matière de connectivité. Outre l'offre Onstar, la Regal propose - comme de nombreux produits GM, d'ailleurs - de se connecter à l'internet à bord, moyennant un abonnement mensuel.

Grâce à de larges portières, l'accès aux places arrière se révèle aisé, mais attention, tout de même, de ne pas vous cogner la tête (à l'entrée comme à la sortie) contre le pavillon surbaissé pour donner à cette berline des airs de faux coupé. Pour pallier cet inconvénient et la garde au toit qui s'en trouve forcément réduite, l'assise de la banquette est plantée trop près du plancher.

Photo fournie par GM

L'architecture technique de la Regal n'a plus de secrets. Elle est partagée depuis quelques années par plusieurs filiales de GM, ce qui représente un gage de fiabilité, et fait l'objet de constantes évolutions. La dernière en date a consisté à lui arrimer - un peu tard - un rouage intégral. Hélas, cette quincaillerie ajoute une centaine de kilogrammes à cette auto qui n'était pas reconnue pour sa légèreté.

Même si sa conception remonte à quelques années déjà, le châssis ne trahit pas son âge. Il offre tout à la fois la précision de conduite et l'équilibre attendus, sans roulis très marqué. On se désole par contre du diamètre de braquage plutôt grand de cette auto.

La surprise - car il y en a une - concerne la présence d'un quatre-cylindres de 2 L suralimenté par turbocompresseur de 259 chevaux. Plutôt costaud, ce moteur turbo pèche cependant par un fort appétit en hydrocarbures. Notamment en milieu urbain.

Photo fournie par GM