La notoriété de Chevrolet repose essentiellement sur deux piliers assez distincts : les camionnettes et VUS pleine grandeur ainsi que deux voitures sport, la Camaro et la Corvette. La division grand public de General Motors mise pourtant sur de nombreux autres segments du marché, un vacuum apparent qui s'étale de la petite Spark jusqu'au grand multisegment Traverse. Au beau milieu de ce menu complexe se campe l'Equinox, un modèle vieillissant, certes, mais pas dépourvu de qualités.

SON DESIGN

L'Equinox a subi une légère cure de rajeunissement cette année dans le cadre d'une mise au point de mi-cycle. Les designers ont donc remaquillé l'avant en intégrant une calandre en deux sections, la nouvelle signature stylistique du constructeur. À mon humble avis, ce visage est maintenant beaucoup trop chargé. Les éléments qui le composent, autant les phares que les phares antibrouillards ou la calandre, sont carrément surdimensionnés. On dénote ainsi un certain déséquilibre. Pour la forme générale, on n'ébranle pas les codes de design de la catégorie en se contentant d'une posture plutôt impersonnelle.

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À BORD

C'est là que réside le plus grand atout de l'Equinox. Le multisegment dispose d'un espace pour les occupants plus volumineux de près de 100 L en comparaison avec celui du Ford Escape. Cela se traduit par un dégagement pour les jambes qui est probablement le meilleur de la catégorie, peu importe où l'on s'installe. La qualité de fabrication est bonne, mais de nombreux plastiques durs parsèment le tableau de bord, dont des moulures grises bordant les buses qui font clairement bon marché. Les commandes, placées assez haut, permettent de garder le regard haut, mais sont plutôt éloignées.

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SOUS LE CAPOT

L'Equinox applique la vieille formule quatre-cylindres/V6 que plusieurs concurrents ont délaissée. Aux fins du présent essai routier, notre attention se tourne vers le quatre-cylindre Ecotec de 2,4 L. Avec ses 182 ch sur papier, ce moteur s'avance en théorie avec une fiche technique concurrentielle. En pratique, cependant, c'est autre chose. Rugueux et très bruyant, il grimpe en régime sans trop de conviction. Après les 5000 tr/min, on perçoit un certain entrain, mais il est déjà trop tard. La boîte automatique à 6 rapports affiche également une certaine indécision dans ses sélections, sans être rude pour autant.

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DERRIÈRE LE VOLANT

Sur la facette dynamique de l'offre, l'Equinox se présente avec de belles compétences. La direction est précise et pas trop lourde, mais reste un peu amorphe dans les changements de cap brusques. Le roulis est bien contenu par des suspensions dont le réglage trouve le juste milieu entre confort et tenue de route. Le freinage est aussi bien réglé, autant en ce qui a trait au comportement du système ABS qu'à la sensibilité de la pédale. Bref, ce multisegment est homogène.

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LES TECHNOLOGIES EMBARQUÉES

La version LTZ mise à l'essai est pourvue du système d'infodivertissement MyLink avec écran tactile que l'on peut aussi contrôler avec des molettes et boutons. Malgré ses belles promesses, ce système reste difficile d'approche. Il propose cependant quelque chose d'inédit avec son point d'accès Wi-Fi indépendant 4G LTE. Un ajout pertinent dont les forfaits fonctionnent à la manière d'un téléphone cellulaire. Il faut débourser au minimum 25 $ par mois (pour ceux qui ne sont pas abonnés à OnStar) pour bénéficier d'un forfait mensuel de base acceptable (1 Go).

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VERDICT

Sans avoir un charisme débordant, ce Chevrolet Equinox reste pertinent pour nombre de ses caractéristiques. Sous cette enveloppe, qui vieillit malgré la touche de mascara de cette année, on trouve un multisegment relativement compétent. On doit de plus souligner la grande fiabilité dont a fait preuve cette génération de l'Equinox, l'un des meilleurs produits de GM pour cet aspect, selon Consumer Reports. Il faut cependant que GM lui implante une mécanique de base plus raffinée pour pouvoir réellement espérer tenir tête aux rivaux japonais, en plus d'une fourchette de prix plus concurrentielle.

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OBSERVATIONS

> Coffre volumineux

Avec 892 L de volume, le coffre arrière de l'Equinox est logeable et se situe dans la moyenne du segment.

> Le V6 pour le remorquage

Si vous voulez tracter des charges plus lourdes, le V6 augmente de beaucoup la capacité de remorquage, passant de 680 kg pour le quatre-cylindres à 1588 kg.

> Pour alerter le conducteur

L'Equinox est proposé avec un système d'alerte de collision imminente, mais ne propose pas l'assistance au freinage ou le régulateur de vitesse adaptatif.

> La visibilité

Un grand pare-brise avant ainsi qu'une grande glace arrière permettent une bonne visibilité générale.

> Accessibilité

L'accessibilité des places arrière est très bonne en raison de la grande ouverture des portes.