Tout le monde le sait, le Dodge Ram ne sera jamais en mesure de rivaliser en nombre avec ses concurrents de GM (Silverado et Sierra) et de Ford (F-150). À défaut de les vaincre au compte, il leur a donné dans les dernières années des leçons de créativité en matière de style et de fonctionnalité. En fait, depuis son étonnante métamorphose en 1994, le Ram est parvenu à séduire les consommateurs grâce à un style particulièrement attrayant (ou percutant, c'est selon) et capable de jouer les durs.

Inutile de sortir le ruban à mesurer, le Ram ne manque pas de dégagement intérieur. Beaucoup d'espace pour la tête (le port d'un Stetson est autorisé) et les jambes. On ne se sent pas à l'étroit, certes, mais baquets et banquette offrent un faible maintien. La présentation d'ensemble ne manque pas de fraîcheur et de luminosité. La colonne de direction est réglable en hauteur pour vous permettre de trouver une position de conduite confortable. Ajoutons enfin l'accoudoir central à usages multiples, planté entre les sièges avant, aussi brillant qu'encombrant.

On s'en doute, le Ram, comme ses semblables, a horreur des labyrinthes urbains et a la réputation d'assécher son réservoir d'essence en un rien de temps. C'est à ce dernier point que ses concepteurs ont consacré le plus de temps. Outre le poids réduit et une armada de dispositifs aérodynamiques (une calandre à volets automatiques qui permet - aussi bien sur le plan aérodynamique que thermique - d'améliorer la consommation de carburant), le Ram accueille sous son capot un moteur turbodiesel de 3 L. Cette mécanique représente le choix le plus intéressant de la gamme, peu importe l'usage auquel est destinée cette camionnette grand format.

Pour 2016, Ram ajoute au catalogue de ce modèle la version Rebel qui se reconnaît visuellement à ses carénages très agressifs et ses pneus de 33 po de diamètre. Un Tonka pour adultes, quoi!

Le Ram va au-delà des standards de confort des engins strictement utilitaires, notamment dans le domaine de l'insonorisation. La suspension à large débattement, assez ferme en bout de course, s'avère assez douillette pour les trajets sur autoroute, pour peu que celle-ci soit bien asphaltée. Dans le cas contraire, ça secoue un peu, mais on s'en remet.

La bête, du reste, n'a pas besoin d'être bousculée. Son moteur est du genre pépère, mais il tracte sans trop de peine et se laisse gentiment mener avec sa très douce direction assistée et sa boîte de vitesses bien étagée, avec laquelle on conduit en souplesse.