Avec sa partie avant dessinée à la «Aston Martin», cette Fusion de deuxième génération ne manque pas d'air ni d'ambitions. Pourtant, son profil dynamique enveloppe un habitacle (et un coffre) plus cintré qu'autrefois, et ce, même si les dimensions extérieures ont été accrues.

À l'intérieur, cette Ford use et parfois abuse de matériaux imitant l'aluminium ou le fini laqué noir si souvent souillé par les empreintes de doigts.

Au-delà de cette critique très subjective, c'est la position de conduite de cette Ford qui retient d'abord l'attention. On a beau procéder à tous les réglages tant du siège que du volant (colonne inclinable et télescopique), rien à faire: il y a un malaise. On se sent mal: la position de conduite est légèrement décalée. Par rapport au siège, le volant se trouve légèrement décentré à gauche.

Rien de bien grave pour certains, les anciennes Buick avaient pratiquement toutes cette particularité. Pour d'autres, comme moi, c'est plutôt agaçant de conduire avec une fesse grimpée sur le pourtour du baquet pour se placer dans le bon axe. À vous d'en juger!

S'il y a matière à débattre sur la position de conduite, la qualité très moyenne de l'assemblage, elle, fera l'unanimité. Plusieurs bruits de caisse se font entendre et selon plusieurs propriétaires, ce problème n'est pas isolé.



Photo fournie par Ford

Le deux-litres

Pour bénéficier des services du rouage à quatre roues motrices, il faut impérativement s'offrir le deux-litres. Tant mieux, de toutes les mécaniques offertes - à l'exception des motorisations hybrides - à bord de la Fusion, il s'agit de la plus efficace, la plus vive et la mieux adaptée au poids et à la nature de cette berline. La boîte automatique qui l'accompagne ne compte peut-être que six rapports, mais celle-ci a le mérite de se faire oublier et se révèle correctement étagée.

Malgré son poids accru, la voiture freine avec efficacité, braque correctement et fait preuve d'aisance sur les routes sinueuses. La présence du rouage intégral permet en outre d'atténuer le sous-virage rencontré sur les versions tractées. La direction manque de ressenti et l'agrément de conduite est somme toute très moyen. Mais n'est-ce pas souvent le lot de ces berlines intermédiaires?

Photo fournie par Ford