Lexus est ambitieuse. Sous l'émancipation calculée de sa nouvelle LC500, dont les aspirations ciblent directement les meilleures sportives de grand tourisme venant d'Allemagne et d'Italie, la marque de luxe propose toujours certains modèles pour satisfaire sa base plus conservatrice. Partageant sa mécanique avec les Toyota Camry et Avalon, l'ES est l'un de ceux-là.

SON DESIGN

La Lexus ES a fait l'objet cette année d'un important rafraîchissement sur le plan du design. Sa calandre en sablier, la signature visuelle de la marque, est maintenant complète et les phares sont plus pointus, plus agressifs. Les phares antibrouillards, quant à eux, accentuent l'effet de largeur du bouclier. Le dessin se veut donc un peu plus audacieux, mais on est loin de la berline IS. La latérale, par exemple, est quelque peu gâchée par la présence de jantes trop petites (17 po de série), ce qui donne lieu à un débalancement dans les proportions.

PHOTO FOURNIE PAR LEXUS

À BORD

À l'instar des Toyota Camry et Avalon desquelles elle dérive sur le plan technique, cette Lexus ES propose un habitacle fort volumineux qui sied bien à son mandat de grande routière. Ceci se traduit par des places arrière très spacieuses. Le constructeur reconfirme aussi son savoir-faire dans la composition d'habitacles avec une rigueur irréprochable dans l'assemblage. Loin d'être surchargée, la présentation est également fort intéressante, s'appuyant sur les lignes horizontales de la planche de bord pour donner un effet de continuité. Le volant n'est cependant pas très agréable à prendre en main en raison de la présence d'un similibois pas particulièrement élégant.

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SOUS LE CAPOT

Outre le groupe motopropulseur hybride proposé en option, l'ES est offerte sans surprise avec un V6 de 3,5 L de 268 ch, une mécanique très conventionnelle, sans injection directe. Malgré le poids des années, ce moteur reste pertinent avec son entrain plus que nécessaire. Cette puissance se conjugue à un comportement très velouté, exempt de vibrations ou d'envolées sonores trop intrusives. Bien que tout aussi douce, la boîte automatique à six rapports expose son retard technologique dans sa lenteur d'exécution. Les reprises sur voies rapides sont ainsi marquées par un délai de réponse trop long.

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DERRIÈRE LE VOLANT

L'ES a choisi de faire l'impasse sur le dynamisme pour proposer un comportement mettant l'accent sur le confort. On se retrouve ainsi avec un châssis qui ne se marie pas trop bien avec la puissance du V6. L'effet de couple, la tendance du volant à être secoué lors de fortes accélérations, est marqué, ce qui force naturellement le conducteur à lever le pied. De toute manière, la direction n'est pas très précise et encore moins communicative. La voiture s'apprécie sur les grands axes routiers avec son insonorisation remarquable et ses coussinets et amortisseurs qui absorbent bien les vibrations induites par l'aspect inégal de nos routes.

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LES TECHNOLOGIES EMBARQUÉES

Contrairement à certains modèles Lexus qui utilisent dorénavant un pavé tactile pour l'orientation dans le système d'infodivertissement, cette ES met à la disposition une manette semblable à une souris d'ordinateur, mais fixe. Ce choix rend la navigation somme toute rapide et efficace. L'ergonomie des commandes physiques est également bien pensée, tout tombe sous la main intuitivement. Du reste, la sonorité de la chaîne audio de série est si bonne que le système Mark Levinson offert en option n'est pas un incontournable.

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VERDICT

La Lexus ES a beau enfiler un nouveau costume plus moderne et expressif, cette voiture reste fidèle à la recette antérieure. Elle se retrouve donc trop près d'une Camry sur son aspect dynamique. Là où l'ES se distingue, c'est par la qualité des matériaux, de l'insonorisation. Il y a aussi l'attrait que suscite la marque, une plus-value plus intangible. Par ailleurs, l'absence de rouage intégral est une faiblesse pour un véhicule qui espère pouvoir être concurrentiel dans ce segment de luxe. Un produit donc pas particulièrement compétitif pour la catégorie, mais qui a la chance d'être doté d'une très grande fiabilité.

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OBSERVATIONS

> Pour économiser du carburant

La carrosserie de la Lexus ES a un coefficient de traînée particulièrement performant de 0,27, élément qui permet de diminuer les bruits éoliens et la consommation d'essence.

> Pour la sécurité

L'ES est offerte avec le système de sécurité optionnel Lexus +, qui peut autant détecter la présence d'un piéton ou d'une voiture à l'aide d'une caméra près du rétroviseur central et d'un radar qu'appliquer automatiquement les freins.

> Les bagages

Le volume du coffre de cette Lexus ES 350 est de 430 L, ce qui est égal à celui d'une Honda Civic, une légère déception pour une voiture de ce format.

> De petits pneus

La monte pneumatique de série (P215/55R17) assez petite témoigne du caractère placide de cette ES350, mais a l'avantage d'être peu coûteuse.

> Discrétion

Comme c'est souvent le cas chez les marques de luxe, Lexus a choisi d'intégrer l'antenne de la radio sur le toit à l'arrière avec un discret aileron de requin.