Au Japon, son palmarès donne le vertige: des montagnes de titres, de victoires, de positions de tête et records du tour.

Aujourd'hui, sa notoriété dépasse les confins de l'Archipel. En Australie, où elle dispute le championnat de voitures de tourisme, elle signe, de 1989 à 1992, la victoire à chacune de ses 29 participations. Elle ne s'alignera jamais plus au départ d'une course australienne en raison d'un changement apporté à la réglementation. Mais cette domination sans partage allait contribuer à la légende de Godzilla, surnom donné par un magazine australien à ce «monstre japonais qui écrase tout sur son passage».

Avant



Avec le renouvellement de 2007, une présence internationale attend la GT-R. Pour la première fois de son histoire, la GT-R sera produite avec une conduite à gauche. Depuis sa sortie, ce modèle d'exception a fait l'objet de plusieurs évolutions, dont la plus récente consiste en cette déclinaison NISMO (NISsan MOtorsport) qui vient coiffer une gamme actuellement composée de versions Premium et Black Edition. Essayé il y a quelques jours sur le circuit de Fuji au Japon, ce modèle, dont la commercialisation n'a pas encore été officialisée au Canada, se reconnaît à ses appendices aérodynamiques plus poussés destinés à accroître son appui au sol.

Arrière



Le châssis demeure le même, mais les points de soudure sont doublés d'adhésif époxy pour en améliorer la rigidité. Les éléments suspenseurs ont été allégés et révisés. Une barre antiroulis d'un plus fort diamètre (17,3 mm) a été montée à l'arrière et des gommes spécialement par Dunlop sont montées sur des jantes inspirées de la compétition.

Hélas, une pluie diluvienne a noyé tous nos espoirs de vérifier les assertions du constructeur dans ce domaine. En revanche, la GT-R a rappelé à notre bon souvenir la qualité de sa motricité - quatre roues motrices - et la rapidité de sa direction.

Moteur



Dans sa configuration Nismo, la GT-R développe 600 chevaux, soit 55 de plus que les versions «régulières». La longue ligne droite devant les puits du ravitaillement du circuit du Mont-Fuji représentait l'endroit tout indiqué pour affoler le tachymètre, mais le rêve fut de courte durée. La GT-R Nismo qui nous fut confiée était conforme aux normes japonaises, c'est donc dire qu'à 180 km/h (120 mph), le moteur désamorçait. Est-il besoin de dire que ce n'est pas la configuration employée par Nissan pour compléter le quatrième temps absolu du circuit Nürburgring en 7:08.679?

Cockpit



Du cockpit, peu de choses distinguent cette version Nismo si ce ne sont les baquets signés Recaro - plus étroits et plus ergonomiques - le volant s'habillant d'Alcantara et l'aiguille du tachymètre qui patine sur fond rouge gradué jusqu'à 340 km/h. La position de conduite demeure néanmoins étrange avec cette curieuse impression d'être assis au volant d'une vieille américaine avec un capot immensément haut et que l'on estime - faussement - très long. Il faut un peu de temps pour se sentir en confiance à ses commandes tellement l'auto donne l'impression au départ d'être lourde et encombrante. Ce sentiment est de courte durée.

Compétition



Au Japon, la version course de la GT-R a remporté cette année la catégorie Super GT devançant par un point la RC-F inscrite par Lexus. Ça promet pour la suite. Reste à voir maintenant le prix et l'officialisation de sa venue au Canada. Chez nos voisins du Sud, ce modèle est proposé moyennant un déboursé de 149 900$US.

Photo fournie par Nissan

Photo fournie par Nissan

Ce V6 biturbo de 3,8 L développe 600 ch dans la Nissan GT-R Nismo.