La 911 aura bientôt 50 ans. Elle a ses fidèles et même de nouveaux adeptes. Le secret de sa longévité: elle ne cesse d'évoluer, tout en faisant semblant de demeurer la même. La septième génération ne fait pas exception.

Renouvelée cette année, la 911 conserve à peu près intacte la forme mythique des modèles précédents en dépit d'un empattement considérablement allongé. Pour préserver les proportions, il a fallu réduire la taille des porte-à-faux et procéder à d'autres remaniements esthétiques.

Toutes ces altérations nous rappellent, si besoin est, que Porsche maîtrise savamment l'art du trompe-l'oeil. Soyez plus attentif. Cette 911 a le dos moins «rond» que les générations antérieures.

Cela apparaît moins comme une évidence sur le coupé que sur le cabriolet. Ce dernier se coiffe désormais d'une toile qui se marie remarquablement à la carrosserie. La ligne de la version découvrable n'en est que plus pure et plus aérodynamique. Et plus imperméable au monde extérieur aussi.

Ce toit cache en effet sous son tissu une structure composée de plaques en magnésium. Extrêmement légères, celles-ci améliorent à la fois le confort acoustique et la rigidité du véhicule. Tous les panneaux du toit se replient dans un espace spécialement aménagé derrière les deux petites places de secours à l'arrière. L'opération ne dure qu'une douzaine de secondes. Il suffit d'appuyer sur un bouton.

Capote rangée, le grondement du «flat six» - moteur six cylindres à plat - n'apparaît que plus envoûtant. Il l'est encore davantage en appuyant sur un - autre - bouton qui permet à la fois d'amplifier et de modifier la sonorité des échappements. De la musique à nos oreilles, et ce, quelle que soit la cylindrée. En effet, celle-ci diffère. Le modèle d'entrée bénéficie d'un 3,4 litres, tandis que la version S a droit à un 3,8 litres. Ce dernier est plus rapide, mais n'accélèrera pas votre bronzage pour autant.

Au volant, le cabriolet procure les mêmes sensations que le coupé. La stabilité est phénoménale et le freinage l'est tout autant. On regrette cependant la lecture parfois superficielle de la direction sur l'état de la chaussée et la maîtrise parfois délicate de cette puissante deux roues motrices sur une chaussée à faible coefficient d'adhérence. Ce dernier point sera cependant bientôt corrigé. Le constructeur allemand présentera les versions intégrales de ses 911 à l'occasion du Mondial de l'auto de Paris à la fin du mois.

Ni tout à fait la même, ni tout à fait une autre, cette 911 est naturellement la plus raffinée, la plus efficace de sa lignée. Aussi, la plus facile à conduire, mais cela, il ne faut pas le dire. Plusieurs inconditionnels purs et durs estiment toujours nécessaire d'être un pilote accompli pour en prendre le volant. C'est faux.

À moins de se retrouver sur un circuit où la disposition arrière de son moteur exige toujours un pilotage particulier. Dans le cas contraire, la 911 est accessible à toutes et à tous. À la condition, bien sûr, de disposer de la somme exigée par le concessionnaire.

PORSCHE 911 CABRIOLET

De 106 900$ à 123 200$

VERDICT

À moins d'être un admirateur inconditionnel de la 911 et de vous offrir la S, la Porsche Boxster (autre nouveauté cette année) vous décoiffe aussi bien et pour moins cher.

Photo fournie par Porsche