Destinée aux puristes et aficionados de la marque allemande, la déclinaison GTS s'applique désormais aux Boxster et Cayman.

Les Panamera et Cayenne y ont déjà droit. Au tour maintenant des Boxster et Cayman de bénéficier d'une déclinaison GTS. C'est la première fois, depuis la regrettée 904 GTS de 1963, que ce prestigieux label tatoue la carrosserie d'une sportive à moteur central chez Porsche.

À l'oeil, en quoi consiste une GTS ?



Les mauvaises langues ne manqueront pas de dire que ces trois lettres représentent un simple exercice de marketing. Faux. La transformation, sans être particulièrement profonde, n'en demeure pas moins une sérieuse évolution de ce modèle. Le connaisseur aura tôt fait de remarquer ces deux autos se déplacent plus près du sol (suspension abaissée de 10 à 20 mm, selon la configuration retenue), campent sur des roues plus généreuses (20 po) et arborent un faciès distinctif.

Ce qui ne se voit pas, mais...



Pas la peine de tout démonter, le moteur qui anime les GTS ne donne rien à voir. En revanche, sa présence se fait joliment entendre et sentir. Certes, il s'agit du même six-cylindres à plat de 3,4 litres des versions S, mais celui-ci délivre 15 chevaux additionnels. Pas de quoi fouetter un chat, dites-vous ? Vrai, mais le déficit de puissance d'une Boxster GTS, par exemple face à une 911 Cabriolet, n'est que de 19 chevaux. Et celle-ci pèse aussi 30 kg de plus. Faites vos calculs !

À cette motorisation qui développe désormais 326 chevaux, Porsche propose le choix entre une boîte manuelle (six rapports) ou automatique à double embrayage (sept rapports). Même si elle est moins rapide et plus astreignante dans les bouchons de circulation, la manuelle colle mieux à l'esprit de ce modèle.

Oui, mais laquelle choisir ?



Voilà la question. L'acheteur qui compte exploiter une GTS sur un circuit ou qui a les fesses suffisamment sensibles pour ressentir les sensations préférera à coup sûr la Cayman. Celle-ci est certes plus chère (3 000 $ de plus), mais la rigidité accrue de son châssis permet de découper plus finement les virages en raison d'une direction à la fois plus fine et plus communicative. On ne saisit cependant ces nuances que dans des circonstances bien particulières.

Réflexion faite, des deux modèles, la Boxster GTS s'impose comme celui qu'il faut privilégier. Ce verdict s'appuie sur son prix inférieur, la possibilité qu'il offre de conduire cheveux au vent, d'entendre plus encore le vrombissement des échappements. Bref de petits plaisirs que l'on peut apprécier tout en respectant le Code de la route...

Les frais d'hébergement liés à ce reportage ont été payés par Porsche Canada