La recette du Highlander n'est pas très complexe. Prenez une Camry, mélangez-la avec un 4Runner et vous obtenez ce multisegment qui tente d'attirer une clientèle lassée par le design générique des minifourgonnettes. Le Highlander a donc l'enveloppe d'un VUS sur un châssis de berline, une approche largement utilisée aujourd'hui, beaucoup plus qu'à l'époque de son lancement, en 2001. Renouvelé l'année dernière, il cultive ce concept avec un certain conservatisme propre au constructeur.

SON DESIGN

Affichant une garde au sol plus haute que la normale ainsi qu'une calandre tout aussi haute, le Highlander veut nous faire croire, du moins en apparence, qu'il est prêt à attaquer les chantiers escarpés. Les phares avant semblent par ailleurs beaucoup trop gros, comme si l'on tentait d'insuffler un caractère artificiel. Cette impression de robustesse s'estompe une fois de plus lorsqu'on le regarde d'un point de vue latéral. Le pare-brise incliné, le porte-à-faux arrière et la ligne de toit beaucoup plus douce que celle du 4Runner nous rappellent que la vocation familiale prime.

PHOTO FOURNIE PAR TOYOTA

À BORD

L'habitacle du Highlander s'est grandement amélioré lorsqu'on prend la précédente génération comme point de comparaison. Les matériaux sont de qualité, l'assemblage est aussi très bien exécuté et le dessin de la planche de bord est moderne. Les espaces de rangement sont nombreux et habilement intégrés. Les sièges sont confortables et l'espace pour les jambes autant à l'avant qu'à l'arrière est plus qu'acceptable. La troisième rangée, dont l'assise est boulonnée pratiquement au sol, ne peut toutefois accueillir que des enfants de très petite taille.

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SOUS LE CAPOT

Le Highlander peut autant être commandé en livrée hybride qu'avec un V6. C'est ce dernier qui équipait la version mise à l'essai. Encore là, pas de surprise. D'un volume de 3,5 L, il ne brille pas nécessairement par son exubérance en accélération, mais par sa douceur. La transmission automatique qui lui est assignée (six rapports) complète le travail de belle façon, mais peut paraître un peu lente à certains moments, signe qu'elle privilégie la consommation d'essence aux reprises énergiques.

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DERRIÈRE LE VOLANT

Clarifions une chose d'entrée de jeu. Non, vous n'aurez pas vraiment de plaisir derrière le volant d'un Toyota Highlander. La vocation familiale est clairement en tête de liste des priorités. La direction est approximative et surassistée. Lorsqu'un virage est pris un peu trop rapidement, le roulis nous ramène rapidement à l'ordre et le train arrière n'aime pas vraiment la danse. Le freinage est acceptable, mais la répartition électronique n'est pas complètement à point, ce qui occasionne des freinages d'urgence qui ne gardent pas parfaitement le véhicule en ligne droite. La douceur de roulement, en contrepartie, est indéniable et les bruits extérieurs, bien filtrés.

Le Toyota Highlander 2015

LES TECHNOLOGIES EMBARQUÉES

Le Highlander bénéficie évidemment de la dernière génération du système d'infodivertissement de Toyota. En plus d'un écran tactile, il est doté de boutons également tactiles parsemés tout autour. Le système en tant que tel est efficace. Simple et amplement rapide, il dispose de fonctionnalités tout de même assez complètes, dont la lecture des textos et courriels. Pour le son, le système équipant la version XLE est plutôt générique. Il propose un rendement sans éclat.

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VERDICT

Le Highlander propose une recette éprouvée et somme toute intéressante pour une famille qui désire avoir une troisième rangée de sièges pour dépanner. Son aspect pratique et sa fiabilité en font une solide option au sein des multisegments intermédiaires. Son moteur V6 se situe également parmi les plus intéressants de la catégorie. Cela dit, comme c'est trop souvent le cas chez Toyota, la recette mériterait plus d'épices pour avoir une certaine saveur. Très compétent, donc, mais pas charismatique.

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OBSERVATIONS

> Avec 2268 kg de capacité de remorquage, le Highlander se situe dans la bonne moyenne du segment.

> La transmission intégrale du Highlander envoie pratiquement en permanence le couple à l'avant. Lors de forte accélération, sa lenteur relative pour répartir donne un léger effet de couple.

> Le Highlander a reçu les meilleures notes lors des tests de collision de l'IIHS, hormis celui concernant le choc frontal partiel, où il a obtenu un pointage moyen.

> Outre le hayon au complet qui est évidemment ouvrable, la glace arrière l'est également, comme sur les VUS d'ancienne génération pour charger des matériaux plus encombrants.

> Selon ÉnerGuide, la consommation d'essence moyenne du V6 en comparaison à la version hybride (également V6) est plus haute de 3,1 L/100 km.

FICHE TECHNIQUE

> Version à l'essai : XLE

> Prix (avec options, transport et préparation) : 42 990$

> Moteur : V6 DACT 3,5 L

> Puissance : 270 ch à 6200 tr/min

> Couple : 248 lb-pi à 4700 tr/min

> Transmission (modèle d'essai) : Automatique à six rapports avec mode manuel

> Architecture motrice : Moteur avant transversal, transmission intégrale

> Consommation (ÉnerGuide) : 11,6 L/100 km

> Concurrents directs :  Chevrolet Traverse, Dodge Durango, Ford Explorer, GMC Acadia, Honda  Pilot, Hyundai Santa Fe XL, Kia Sorento, Mazda CX-9, Nissan Pathfinder

> Du nouveau en 2015 ? : Aucun changement majeur

> Pour en savoir plus : www.toyota.ca