Volkswagen vit actuellement l'une des pires crises de son existence. L'aveu de culpabilité du géant allemand concernant le trucage de certains de ses moteurs diesel, un corollaire de son appétit d'ogre, a entaché son image de marque d'un noir d'encre. Ces révélations apparaissent dans un contexte pré-Conférence de Paris, un événement qui place heureusement plus que jamais la question environnementale à l'avant-plan. Au-delà de cette conjoncture défavorable, la Golf rappelle que Volkswagen peut aussi bien faire les choses.

Son design

Un peu comme Porsche s'amuse à faire avec sa 911, Volkswagen forge sa Golf dans un moule dont le canevas date du milieu des années 70. Outre ses arêtes qui se sont adoucies, on se surprend à tisser des liens directs avec la première génération de la Golf. L'absence de porte-à-faux arrière ainsi que sa glace arrière très grande et inclinée soutiennent ce constat. Dans sa simplicité, cette Golf reste probablement l'un des designs les plus efficaces du segment. Pas de fausses prétentions de musculature avec des calandres surdimensionnées, juste des lignes simples, essentiellement droites.



Photo fournie par Volkswagen

À bord

La ligne de toit haute de cette Golf permet un bon dégagement pour la tête, malgré la présence d'un toit ouvrant dans le véhicule mis à l'essai. L'espace pour les jambes à l'avant est aussi vaste. On ne peut cependant qualifier les places arrière de très généreuses. La Jetta fait mieux sur ce plan. Derrière un dessin cohérent et fonctionnel, l'assemblage et les matériaux sont de très grande qualité, malgré les craintes préalables par rapport aux standards de qualité des usines mexicaines. On sent une influence tangible d'Audi.



Photo fournie par Volkswagen

Sous le capot

Hormis les versions GTI et R, la proposition mécanique à essence de la Golf est réduite à un seul moteur, un quatre-cylindres turbocompressé de 1,8 L. Remplaçant du vétuste cinq-cylindres, il est certainement l'un des meilleurs moteurs suralimentés de sa catégorie. D'une souplesse indéniable, il s'active avec une nervosité étonnante dès le bas de la plage de régime. C'est que ses 185 lb-pi de couple s'atteignent dès 1600 tr/min. Une caractéristique prisée en conduite urbaine. La boîte automatique classique est un partenaire de choix, rapide et douce dans ses changements de rapports.



Photo fournie par Volkswagen

Derrière le volant

Cette septième génération est issue d'une lignée reconnue pour son expressivité en matière de dynamisme. Ce cru ne fait pas exception à cette constante. La compacte s'inscrit en virage avec une incroyable aisance. Il faut attribuer ce comportement au brio de son châssis MQB. On sent cette Golf rigide, limitant le roulis à sa plus simple expression. La direction est tout aussi éloquente, un outil de précision au toucher communicatif, même au centre. La calibration du freinage est assez incisive, ce qui appuie une belle symbiose des éléments. Une excellente insonorisation ajoute à l'ensemble.



Photo fournie par Volkswagen

Les technologies embarquées

Volkswagen a introduit pour l'année-modèle 2016 la dernière génération de son système d'infodivertissement baptisé MIB II (pour Modular Infotainment Platform). La version la plus poussée du système met à profit un grand écran tactile de 8 po à haute définition. Après une courte période d'adaptation, on apprécie sa rapidité et sa lisibilité en raison de la grande police de caractères. Il est outillé des applications Apple CarPlay et Android Auto pour une meilleure intégration de votre téléphone. Côté sonorité, le système Fender en option reste, somme toute, assez générique dans son rendement.



Photo fournie par Volkswagen

Le verdict

Cette Volkswagen Golf 7 est une grande cuvée. Construite sur probablement le meilleur châssis de la catégorie, elle est appuyée par un moteur turbo énergique et onctueux tout en étant très frugal sans nécessiter d'essence super. La version la plus équipée, la Highline, pourrait constituer une solution de rechange à bien des voitures plus coûteuses en raison de son équipement bien fourni et sa sophistication d'ensemble. Reste néanmoins que cette Golf n'a pas encore fait ses preuves sur sa fiabilité générale. Recommandée donc, mais avec ce dernier bémol.

Photo fournie par Volkswagen

Observations

> Caméra de recul

De série, la caméra de recul se met en fonction au moyen d'un servomoteur qui « ouvre » le logo du hayon arrière, chose qui permet garder la lentille propre.

> Éviter un accident

Le groupe Technologie de la version Highline intègre des capteurs d'angle mort qui transmet une vibration au volant lorsqu'une possibilité de collision latérale est détectée.

> La visibilité

La ligne de toit haute de cette Golf permet une excellente visibilité dans tous les angles.

> Chargement

À 646 L, le volume du coffre arrière de la Golf est à peine 28 L moins volumineux que celui d'un Volkswagen Tiguan.

> En virage

Les phares bixénon (de série sur les versions Comfortline et Highline) peuvent varier l'angle de leur faisceau dans un virage pour une meilleure visibilité.