La Volkswagen Golf GTI est constamment citée parmi les ouvrages de référence chez les compactes de performance. Elle doit sa pertinence à son équilibre, le fait que son dynamisme puisse être savouré chaque jour sans se lasser. Aussi équilibrée soit-elle, son architecture à traction freine son plein épanouissement. C'est là qu'intervient la version R de la Golf.

Son design

S'il y avait un seul terme à employer pour résumer la présentation visuelle de la Golf R, ce serait le mot anglais «sleeper». Souvent employé dans le monde du tuning, il définit une voiture dont la carrosserie sobre sert à duper, à cacher les chevaux sous son capot. Pour l'essentiel, trois éléments distinguent cette Golf R de la variante GTI: le bouclier avant, les jantes et les quatre pots d'échappement à l'arrière. Les discrets écussons «R» rappellent aux connaisseurs qu'ils sont en présence d'une livrée distinctive.

Photo fournie par le constructeur

À bord

À l'instar de la Golf de série, la Golf R dispose d'un habitacle habilement ficelé. Les matières souples sont nombreuses et la finition est très soignée. L'ergonomie des commandes est irréprochable, mais la présentation manque d'originalité. Volkswagen aurait pu cultiver un côté plus extravagant pour cette livrée sportive. La visibilité est excellente peu importe l'angle et l'espace avant est généreux. Pour une raison incompréhensible, le compartiment sous l'appui-bras avant est cependant inaccessible. À l'arrière, le tunnel permettant de faire passer l'arbre de transmission rend la place centrale quasi inutilisable.

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Sous le capot

Cette Golf R est mue par un quatre-cylindres turbocompressé de 2 L. De volume égal à celui de la version GTI, il a fait l'objet d'une révision quasi complète, incluant un nouveau turbocompresseur. Partagé avec la Audi TTS, il livre ainsi 292 ch et 280 lb-pi de couple, permettant à cette Golf d'atteindre clairement un échelon supérieur. Souple, la poussée émerge après un bref délai. Rien d'agaçant néanmoins, outre mesure. Ceci s'ajoute à la théâtralité de la prestation, comme une pause avant une envolée lyrique. La transmission manuelle aux rapports rapprochés pourrait par ailleurs bénéficier d'une course plus courte, mais son maniement est satisfaisant.

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Derrière le volant

Cette Golf R a été créée pour une vocation très précise : gratifier les sens sur une base journalière. Sous son humble accoutrement, cette voiture réussit haut la main la mission. La direction se situe parmi ce qui se fait de mieux chez les systèmes électromécaniques, autant en matière de précision que de toucher. Le châssis est d'une rigidité extraordinaire et se conjugue avec des amortisseurs adaptatifs sophistiqués qui jouent un rôle tangible sur le comportement. Très compétente, la transmission intégrale 4 Motion de dernière génération favorise un comportement relativement neutre sur la neige en raison du fait que le transfert du couple est limité à 50 % vers l'arrière.

 

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Les technologies embarquées

Un seul groupe d'options est affiché dans le catalogue de la Golf R, celui de Groupe Technologie (2015 $) qui propose la version Discover Pro du système d'infodivertissement. Également proposé dans la variante régulière de la Golf, il est probablement le meilleur système du segment. Rapide, simple d'utilisation et fort bien présenté, il intègre les applications Apple CarPlay et Android Auto. La chaîne audio Fender n'est néanmoins pas aussi éloquente. Le groupe est cependant proposé avec le régulateur de vitesse adaptatif et le système de détection des angles morts.

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Le verdict

On pourrait employer l'expression clichée de «couteau suisse» pour résumer l'essence de cette Golf R. Autant elle peut offrir des performances d'athlète sur demande, autant elle peut se comporter avec la docilité d'une Golf de base après avoir appuyé sur un simple bouton. Un exercice d'équilibre, qui peut paraître coûteux de prime abord, mais qui recèle des qualités que plusieurs voitures de même prix n'ont tout simplement pas. On ne peut également passer sous silence cette symbiose, cet élément intangible qui fait que la recette fonctionne, qui nous fait oublier que nous sommes au volant d'une simple Volkswagen Golf.

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Points chauds

Son simulé

Comme c'est trop souvent le cas, cette Golf R utilise un haut-parleur sous le tableau de bord pour appuyer le son du moteur, un ajout qui marche assez bien, mais qui synthétise la trame sonore.

Modes de conduite sur demande

Le conducteur qui adapte le comportement de différentes composantes (suspension, direction, accélérateur, etc.) de manière individuelle selon trois modes, un élément très pertinent que l'on retrouve dans des voitures beaucoup plus chères.

Espace de chargement

En plus de ses qualités sportives, cette Golf R dispose de 645 L d'espace de chargement arrière.

Transmission intégrale

Contrairement à la Subaru WRX STI qui a une transmission intégrale à prise constante, cette Golf R peut découpler le train arrière pour diminuer la consommation et envoyer jusqu'à 50% du couple à l'arrière sur demande.

Sièges enveloppants

Cette Golf R propose des sièges avant très confortables aux supports latéraux très enveloppants pour vous maintenir en place dans les virages.

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Fiche technique

Version à l'essai: R

Prix (avec options, transport et préparation): 43 715 $

Moteur: L4 DACT 2 L

Puissance: 292 ch de 5400 à 6200 tr/min

Couple: 280 lb-pi de 1900 à 5300 tr/min

Transmission (modèle d'essai): Manuelle à 6 rapports

Architecture motrice: Moteur transversal avant, transmission intégrale

Consommation (ÉnerGuide): 10,9 L/100 km (Super)

Concurrentes directes: Ford Focus RS, Subaru WRX STI

Du nouveau en 2016?: Aucun changement majeur

Pour en savoir plus: www.vw.ca