Volkswagen Beetle Dune: au-delà du nom

L'histoire de la Beetle est fascinante. Conçue sous le régime nazi afin de rendre l'automobile accessible aux classes ouvrières, la voiture est par la suite devenue un symbole de réussite commerciale pour l'Allemagne de l'Ouest et une icône du mouvement Peace and Love. La Beetle actuelle s'approprie aujourd'hui très peu de ce récit complexe, tentant de survivre après une renaissance à la fin des années 90 lors de la mouvance néo-rétro passagère.

Son design

Redessinée lors de la transition vers sa seconde génération en 2012, la New Beetle, qu'on appelle depuis exclusivement Beetle, se veut une interprétation plus consensuelle et mature que le modèle précédent. La ligne de toit affiche un profil plus lisse, les ailes sont plus larges. Les incontournables phares ronds ont été conservés, mais l'arrière adopte des feux de positionnement plus massifs qui se fondent au hayon. La version Dune, quant à elle, cherche à rendre hommage aux Baja Bugs, ces Beetle modifiées pour escalader les buttes de sable. Plus large, elle dispose d'une garde au sol légèrement surélevée et affiche certaines modifications esthétiques, dont un gros aileron arrière.

À bord

Misant sur le design comme axe principal de différenciation, la Beetle adopte une posture tout aussi originale dans la conception de son habitacle. Dans cette version Dune, la planche de bord reprend le coloris extérieur pour former une masse qui englobe tous les instruments de mesure et l'écran du système d'infodivertissement. Bien que ce soit intéressant, c'est bien loin de l'illustre ancêtre dans l'inspiration. La qualité des matériaux est aussi franchement ordinaire. Les matières plastiques dures sont maladroitement disposées un peu partout. Pour l'espace, l'avant est très généreux, particulièrement pour la tête. Les deux places arrière ne sont là que pour dépanner.

Sous le capot

Étant donné l'abandon - probablement permanent - du 2 L turbodiesel dans le sillage du scandale des moteurs diesel truqués et celui du 2 L turbo à essence, la Beetle se retrouve avec une seule motorisation. Avec ses 170 ch, son quatre-cylindres turbo de 1,8 L fait un travail exemplaire en raison de son couple qui se manifeste à bas régime. Il se montre toutefois un peu vibreux à basse vitesse, un léger défaut qui semble circonscrit à cette Beetle. La transmission automatique à six rapports ne s'attire par ailleurs aucun reproche. Douce et prompte dans son fonctionnement, elle n'affiche toutefois pas, en reprise, l'aspect alerte de la boîte à double embrayage du constructeur.

Derrière le volant

Construite sur le châssis de la Jetta, la Beetle ne peut se targuer d'être outillée de fondations entièrement à jour. Elle reste malgré tout une voiture divertissante. La direction, l'une des rares hydrauliques toujours en service, est certes précise, mais n'a pas la finesse ni l'aspect communicatif de celle d'une Golf. Le roulis, bien que probablement accentué par les pneus à profil haut, n'est pas trop insistant. La Beetle reste dans l'ensemble une voiture bien équilibrée, agile, sans faire de réelles concessions sur le confort. Volkswagen pourrait cependant faire des efforts concernant l'insonorisation, loin d'être à point.

Les technologies embarquées

Pour l'année-modèle 2016, Volkswagen a mis à jour l'offre technologique de sa Beetle. On peut donc maintenant arrimer directement notre téléphone cellulaire Android ou Apple au système d'infodivertissement. Pour les versions plus cossues, dont la Dune, le système a également été remplacé par l'excellent Discover Media, dans lequel on navigue avec facilité grâce à sa lisibilité et à la structure logique des menus. La chaîne audio Fender proposée en option fait un boulot somme toute ordinaire, car elle manque manifestement de nuances, surtout lorsque les graves se font plus présentes dans les pièces musicales jouées.

Verdict

La Beetle est un modèle en fin de carrière, une observation qui devient palpable lorsqu'on s'attarde à la qualité des matériaux qui composent son habitacle ainsi qu'à son comportement routier, moins équilibré et stimulant que celui d'une Golf. Son approche néo-rétro n'a également plus la fraîcheur qu'on lui attribuait auparavant. Elle réussit, malgré tout, à préserver une identité propre sur le plan du design, chose qui mérite d'être saluée. La version Dune est par ailleurs une occasion manquée de proposer une variante distinctive et à transmission intégrale, une corde supplémentaire à un arc qui se fait de plus en plus faible.

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Points chauds

Visibilité

En raison de l'épaisseur des piliers arrière, la visibilité trois quarts arrière est mauvaise, ce qui rend les manoeuvres de stationnement plus difficiles.

Coffre

Le grand hayon arrière qui s'ouvre très haut donne accès à un coffre particulièrement spacieux (440 L) pour la taille du véhicule.

Garde au sol

La version Dune a une garde au sol surélevée de 10 mm, un élément qui ne sert qu'à changer le look de profil de cette Beetle.

Toit panoramique

Proposé dans la version Dune, le toit panoramique découpe une grande ouverture vitrée au-dessus de l'habitacle pour permettre aux occupants de prendre un peu soleil.

Roues motrices avant

Malgré son apparence plus «robuste», cette Beetle Dune n'utilise que les roues avant pour se mouvoir, il faut donc oublier les excursions en forêt.

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Fiche technique

Version à l'essai: Dune

Prix (avec options): 30 265 $

Moteur: L4 DACT 1,8 L turbocompressé

Puissance: 170 ch à 6200 tr/min

Couple: 184 lb-pi de 1500 à 4750 tr/min

Transmission: Automatique à six rapports avec mode manuel

Architecture motrice: Moteur transversal avant, traction

Consommation (ÉnerGuide): 8,7 L/100 km

Concurrentes directes: Fiat 500, Mini Cooper

Du nouveau en 2016?: Abandon des moteurs 2 L turbodiesel et à essence, version Dune, système d'infodivertissement mis à jour, caméra de recul de série.

Pour en savoir plus: Visitez le site de Volkswagen