Le président de la Table de la sécurité routière, Jean-Marie de Koninck, a confirmé, hier, au Soleil, que le cadre législatif actuel ne permettait pas de donner des points d'inaptitude aux conducteurs qui auront été pris en défaut par un radar photo.

Le président de la Table de la sécurité routière, Jean-Marie de Koninck, a confirmé, hier, au Soleil, que le cadre législatif actuel ne permettait pas de donner des points d'inaptitude aux conducteurs qui auront été pris en défaut par un radar photo.

« Il faut que le conducteur soit intercepté par un policier après que le radar photo eut constaté un excès de vitesse «, a-t-il expliqué.

Les conducteurs qui auront dépassé la limite de vitesse devront toutefois payer une amende dont le montant augmente en fonction du dépassement de la limite de vitesse. Pour l'heure, le permis de conduire est révoqué lorsqu'il compte 15 points d'inaptitude ou plus.

Au cabinet de la ministre des Transports, on n'a pas voulu s'avancer sur l'imposition ou non de points d'inaptitude en rapport avec les excès de vitesse détectés par un radar photo.

« On va laisser le temps au comité de travail sur les modalités d'application du radar photo de faire son travail. Nous ne sommes pas en mesure pour le moment de préciser nos intentions «, a commenté le porte-parole de la ministre Julie Boulet.

Le comité est formé de représentants des ministères des Transports, de la Justice et de la Sécurité publique et d'autres

intervenants.

En juillet, la ministre des Transports avait indiqué que le mandat du groupe de travail serait d'identifier 15 endroits pour installer un radar photo dans des zones à risque élevé d'accidents et peu accessibles aux policiers. On se propose d'installer neuf radars photo et six caméras aux feux rouges dans trois régions d'ici janvier.

La présence de ces appareils ne sera pas un piège puisqu'ils seront annoncés par des panneaux routiers. De plus, leur emplacement sera dévoilé dans Internet. Le projet-pilote doit s'étendre sur 18 mois.

La ministre a toutefois l'intention ferme de doubler les amendes et les points d'inaptitude pour les dépassements de 40, 50 et 60 km/h selon les zones pour les conducteurs qui auront été arrêtés par un policier.

En outre, le gouvernement a l'intention d'interdire le cellulaire au volant. Un projet de loi sera déposé à l'automne pour confirmer les changements proposés pour améliorer la sécurité routière.