Le Red Bull est un jus sucré plein de caféïne, de taurine et de D-glucurono-gamma-lactone, qu'on va chercher dans le frigo au fond du dépanneur. Mais s'il n'en tient qu'à Christian Horner, le patron de Red Bull Racing, on pourrait d'ici peu acheter une Infiniti-Red Bull dans un concessionnaire automobile Nissan-Infiniti près de chez soi.

Red Bull Racing ambitionne d'être reconnue comme une firme d'ingénierie capable de concevoir des routières sportives immatriculables, pas seulement des bombes de F1, a dit M. Horner au magazine anglais Autocar.co.uk. «On veut utiliser l'expertise de Red Bull hors de la F1», a dit M. Horner, réitérant au magazine britiche des intentions déjà rapportées par la presse spécialisée française au printemps.

«Avant, Red Bull était connue seulement comme une compagnie de boissons énergisantes, mais maintenant, notre équipe a une renommée d'ingénieurs. Nous intéresser à l'ingénierie de voitures de route est une évolution naturelle», a dit M. Horner récemment.

Infiniti, la marque de luxe de Nissan, est la commanditaire de Red Bull Racing depuis le début de la saison de F1 2011. Il y a d'autres liens indirects avec Nissan, qui est contrôlée par le groupe Renault... motoriste de l'écurie Red Bull.

Bien sûr, tout cela n'est probablement que marketing; les chances qu'un seul ingénieur de Red Bull Racing consacre une minute au développement d'une Infiniti sont à peu près égales à celles de voir Carlos Ghosn essayer de vous vendre une Sentra au concessionnaire Nissan de votre coin.

Mais il est logique que Infiniti veuille rentabiliser son association avec l'écurie Red Bull et son populaire pilote Sébastien Vettel, que le constructeur japonais a d'ailleurs engagé comme porte-parole.

Déjà en mai dernier, le magazine français Autoplus.fr notait qu'un produit commercial Infiniti-Red Bull était éminemment prévisible. Le magazine avait mis côte-à-côte deux citations assez transparentes.

D'abord celle de Simon Sproule, directeur sport de Nissan/Infiniti: «Notre relation avec Red Bull n'est pas vieille, mais notre but est de travailler plus étroitement ensemble.»

Puis celle de Christian Horner (déjà lui) que Autoplus.fr appelait évidemment le «team manager» (prononcer: «timme manadjaire») de Red Bull Racing: «Une évolution naturelle (du parcours en F1) serait d'utiliser noter expérience sur des voitures de routes.»

Le magazine Autocar.co.uk affirme aussi que la priorité d'Infiniti-Red Bull serait un modèle sport dans le moule de la Renault Clio Williams, une voiture de rallye qui atteignait 216 km/h et que Renault a fabriqué à 12 100 exemplaires entre 1993 et 1998.

Mais l'Infiniti-RBR serait sûrement plus luxueuse. Infiniti n'a pas encore révélé lequel de ses modèles sport serait croisé avec une Red Bull.

Sources : Autocar.co.ukAutoplus.fr.