Qui n'aime pas les bonbons? Selon un sociologue dont j'ai oublié le nom, le bonbon est un marqueur social d'enfance et d'adolescence. Ceux qui le rejettent se considèrent comme des adultes responsables et ne veulent pas revenir en arrière. Si vous appartenez à cette catégorie, n'allez pas au salon automobile de Genève. Vous gâcheriez la fête. Là-bas, au carrefour des frontières françaises, italiennes, allemandes, autrichiennes, l'automobile est plus qu'un outil ou un mode de transport sans âme. C'est un coup de coeur.

Pour peu que l'on «tripe chars», le salon automobile de Genève représente à coup sûr la plus belle vitrine de formes, de couleurs, mais aussi de pistons et de bielles. Un salon comme vous n'en avez jamais vu. Pourtant, ce n'est pas le plus grand, le plus médiatisé et le plus beau. C'est vrai, mais c'est certainement le rendez-vous de l'année que ne raterait, sous aucun prétexte, le plus blasé des amateurs. Le salon de Genève condense en effet dans un minimum d'espace suffisant pour un maximum de clarté tout ce qui fait l'automobile d'aujourd'hui et de demain. Un bonbon que l'on croque ou suçote pendant des heures.

Le salon de l'auto de Genève a donc ouvert ses portes sur quelques grosses nouveautés déjà dévoilées dans nos colonnes et plusieurs concepts, dont un suédois (ou est-ce néerlandais?): la Saab Phoenix. Le secret avait été bien gardé alors que de nombreux constructeurs dévoilent directement aux médias leurs nouveaux modèles.

Chez Saab, ce n'est pas encore un nouveau modèle, mais tant qu'il y a un prototype, il y a de l'espoir. D'ailleurs, il ne faut pas beaucoup pousser les dirigeants de la marque pour qu'ils avouent, d'un air gourmand, que la renaissance de la Sonnett se trouve au coin de la rue.

 

À Genève, chaque exposant donne à voir. Les petits comme les grands. D'ailleurs, ils se côtoient, contrairement à d'autres salons où l'espace alloué aux «artisans» se trouve dans le sous-sol (Detroit) ou carrément à l'extérieur (Shanghai). Ici, les Sbarro, Koenigsegg, Morgan et même le Spyder de BRP (Bombardier Produits Récréatifs) respirent au milieu des «grands».

Il ne faut donc pas bouder son plaisir et Genève, aux portes de la France de l'Est et du Sud-Est, se pose autant en salon régional (étant donné le nombre de préparateurs et de constructeurs obscurs) qu'en manifestation d'envergure internationale. Pour un pays non constructeur, l'abondance des nouveautés a de quoi étonner. Nous avons déjà dévoilé dans nos pages certaines des vedettes de Genève comme la Lamborghini Aventador LP700-4, la Ferrari FF, le Mazda Minagi, le Kia Rio ou encore le Volkswagen Bulli. L'espace nous manque, c'est pourquoi nous vous invitons à découvrir les autres vedettes de ce salon sur Mon Volant au cours de la semaine. Et l'an prochain, faites-vous plaisir. Venez à Genève. On fera la fête ensemble!

SPÉCIAL PRINTEMPS

L'Auto prépare son cahier spécial Printemps 2011. Celui-ci sera publié la semaine prochaine dans notre numéro du 15 mars. À ne pas manquer!

 

Photo Éric LeFrançois, collaboration spéciale

Le salon automobile de Genève représente à coup sûr la plus belle vitrine de formes, de couleurs, mais aussi de pistons et de bielles.

EN CHAIR ET EN OS

Parmi le beau linge du salon de Genève, mentionnons la présence du champion du monde de Formule 1 en 2010, Sébastian Vettel, de Jackie Stewart, des pilotes Vitaly Petrov et Nick Heidfeld de Lotus-Renault GP et du vainqueur du Grand Prix du Canada de 1995, Jean Alesi. Côté cinéma, Gwyneth Paltrow est la seule vedette présente.

FORMULE 1

La présence de Sebastian Vettel et de son patron de l'écurie Red Bull, Christian Horner, n'était pas fortuite. En effet, tous deux figuraient parmi les invités de la marque de luxe de Nissan, Infiniti, qui a confirmé à Genève son association avec la désormais célèbre écurie de Formule 1. D'une durée de deux ans, cette entente assurera à Infiniti la visibilité qu'elle recherche pour asseoir sa crédibilité et mousser son image partout dans le monde, notamment en Europe et en Asie.

Photo AFP

Vettel derrière le volant d'une voiture Infiniti lors de l'annonce du partenarait de la marque de voitures de luxe japonaise avec l'écurie de Formule 1 Red Bull.