GM ferme Hummer ! Un (petit) chapitre de l'industrie automobile s'est achevé mercredi dernier. Prière de ne pas envoyer de fleurs. La planète se porte déjà mieux.

Après quelques années d'errance, et malgré de brèves périodes de gloire, Hummer disparaît. GM a bien tenté de convaincre ses homologues chinois. En vain, la société chinoise Tengzhong ne volera pas au secours de Hummer. Depuis plusieurs mois, GM et Tengzhong négociaient leur rapprochement qui aurait permis au constructeur chinois de se rendre visible en dehors de ses frontières: Tengzhong aurait vraisemblablement bénéficié de l'expérience des ingénieurs de GM et surtout du réseau de concessionnaires de la marque à travers le monde.

 

On ne saura sans doute jamais qui de Tengzhong ou du ministère du Commerce chinois a trouvé la dot insuffisante. Mais cela n'a aucune importance, la bonne décision a été prise: Hummer devait mourir. Contrairement à Saab - sauvée in extremis par Spyker -, la chronique de la mort annoncée de Hummer ne pouvait se transformer en un feuilleton aux multiples rebondissements. Contrairement à Jeep ou, dans une moindre mesure, à Land Rover, cette marque américaine n'a pas su se repositionner sur le marché de «l'évasion sur quatre roues». Ciel bleu et plage déserte, l'image idyllique du 4x4 solitaire traçant son empreinte sur le sable ne colle plus à la réalité du marché, Hummer compris. Aujourd'hui et plus que jamais, ce sont dans les villes et sur les routes que les Hummer et ses semblables au bilan écologique tout aussi déplorable se déplacent. Eux qui ne laissent lors d'un accident aucune chance aux conducteurs de véhicules «normaux» et sont susceptibles d'aggraver les lésions aux piétons appartiennent à une époque révolue. Dans ce contexte, maintenir en vie et faire progresser une marque comme Hummer relève de la gageure.

 

Pour Hummer, ce rapprochement avec Tengzhong était une question de survie: aucun autre repreneur n'a manifesté la moindre envie de se porter acquéreur d'une gamme conspuée d'abord par les environnementalistes, puis par le public en général qui boudait cette marque au fur et à mesure que le prix de l'essence augmentait.

 

 

GM avait acquis la marque en 1998 d'AM General. Ce dernier, fabricant du Humvee (High Mobility Multipurpose Wheeled Vehicle), très utilisé pendant la guerre du Golfe, s'était lancé quelques années plus tôt dans la fabrication d'une version civile en ajoutant des équipements intérieurs luxueux et en retirant le blindage. L'acteur Arnold Schwarzenegger, futur gouverneur de Californie, avait été l'un des premiers acheteurs. Flairant la bonne affaire, GM enfonce le bouchon et décline des modèles un peu plus petits, le H2 puis le H3, avant d'arrêter la production de la version d'origine, le H1, faute de rentabilité en 2006.

 

Dire qu'il y a quelques années à peine, le «must» en matière automobile consistait à déambuler rue Crescent, au centre-ville de Montréal, au volant de ce volumineux engin. Effet garanti, comme si la guerre du Golfe s'était transposée sur le pavé montréalais. Mais les modes passent vite et il est aujourd'hui de bon ton de s'afficher sur les artères achalandées à bord d'élégantes voitures sport ou de cabriolets plutôt que de «machines des sables». Ainsi va le créneau de la voiture ludique pour clientèle fortunée, mais volage.

 

Pas de diesel pour le Tiguan, pour le moment

 

Le Tiguan ne soulèvera pas son capot à une mécanique turbodiesel à l'automne, contrairement à ce que nous avions annoncé. La direction canadienne de Volkswagen attendra la refonte complète de ce modèle avant de nous la proposer.

 

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Photo: AM General

Le Humvee, véhicule militaire qui est à l'origine de la gamme Hummer.