En auto, à moto ou à vélo, la rue appartient-elle à tous les usagers? Tous n'ont pas le même point de vue à ce sujet.

Quand vous êtes en voiture, vous pestez contre les cyclistes. Et quand vous êtes à vélo, vous vous méfiez des automobilistes. Peut-on en finir avec cette incompréhension mutuelle?

 

Un embouteillage. Un attroupement. Les véhicules de la Sûreté du Québec et d'Urgences Santé. Un tout petit tas de ferraille tordue. Une civière sur la chaussée. Encore un cycliste qui vient de payer son tribut à la vitesse (?), à l'inconscience (?), à l'égoïsme (?). Ce spectacle qui, bon an mal an, se répète nous bouleverse jusqu'à la nausée. Et pas seulement parce que nous sommes cyclistes aussi.

 

Cela dit, tout cycliste qui s'engage sur la route sait que, statistiquement parlant, il court un risque. Hélas, ce sort est inéluctable. Mais la cohabitation sur les mêmes axes d'engins aussi différents que les autos et les vélos (oublions un instant les piétons, les poids lourds et les motos) a peu de chance d'être pacifique. Et le combat est forcément inégal.

 

Ni les rues, ni les places, ni la réglementation sur les routes du Québec n'ont été conçus en fonction du vélo. Conséquemment, doit-on envisager une réduction du nombre d'accidents en adaptant l'actuel Code de la route aux spécificités des cyclistes? Ou forcer les cyclistes à se conformer aux règles? Doit-on s'inspirer de l'expérience belge mise en oeuvre depuis 2004 avec obligation de prudence du plus fort vis-à-vis du plus faible, autrement dit du camion envers la voiture, de la voiture envers le scooter, du scooter envers le vélo et du vélo envers... le piéton. C'est un fait: les chauffards se recrutent aussi chez les adeptes du guidon.

 

 

Bien à l'abri dans nos habitacles climatisés, volume de la radio au plancher, assoupi par la lenteur de la circulation, nous nous soucions peu du sort des cyclistes qui doivent composer avec les - nombreux - pièges de la route et les intempéries. Par contre, les nombreuses entorses commises par les cyclistes aux règles les plus élémentaires du Code ne passent pas inaperçues. Comme le non-respect des arrêts obligatoires. «Je ne les fais jamais», reconnaît Jean Pelletier, un sexagénaire de l'ouest de Montréal qui, depuis le début de la saison, a pédalé plus de 2400 kilomètres. «Mais je regarde tout de même», tient-il à préciser. Par chance.

 

C'est le comportement des usagers qui explique les problèmes. Parfois, les cyclistes circulent en paquet, les uns à côté des autres, au lieu de rouler en file indienne. Les conducteurs de voiture, quant à eux, ne font pas toujours attention: ils ne respectent pas les distances de sécurité, dépassent à moins d'un mètre des vélos. Campagnes de la sécurité routière, travail des auto-écoles... La prévention est de rigueur. Au même titre que la nécessité d'aménager les routes.

 

AU CINÉ-PARCEn préparation d'un futur dossier, nous vous invitons à nous transmettre, en quelques lignes, vos meilleurs souvenirs au ciné-parc et, selon vous, le meilleur véhicule pour assister à cette projection en plein air.

 

LA PREMIÈRE TESLA

 

Au moment de lire ces lignes, notre ami Pierre Séguin se trouve au volant de la première Tesla immatriculée au Québec. Un reportage que nous vous présenterons sous peu en exclusivité.

Janick Marois

La tragédie de Rougemont a rappelé les difficultés qu'ont les cyclistes et automobilistes à cohabiter sur les routes du Québec.