Sans surprise, le segment des compactes est demeuré en 2012 le catégorie chouchou des Québécois. Ils en ont acheté 132 099, une hausse de 3,2% par rapport à l'année précédente. Majoritairement des Honda Civic, des Hyundai Elantra, des Toyota Corolla et des Mazda 3. Toujours les mêmes.

Le statu quo ne prévaut pas dans toutes les autres catégories. Prenez celui des intermédiaires par exemple. On le disait moribond, en perte de vitesse et, pourtant, il a effectué une jolie remontée au cours de la dernière année avec 36 230 unités vendues en 2012 contre 31 812 en 2011. La Camry de Toyota reprend la tête de ce segment dominé en 2011 par la Hyundai Sonata. Celle-ci pointe aujourd'hui en troisième place du classement puisqu'elle s'est également fait doubler par sa cousine, la Kia Optima. Les autres places au classement sont demeurées sensiblement les mêmes.

On retient toutefois deux choses. Dans un premier temps, la performance de la Prius de Toyota dont les ventes ont pratiquement quadruplé en une seule année (1272 contre 393). Ensuite, la montée en puissance de la Passat de Volkswagen qui, pour la première fois, rivalise presque en nombre avec les Honda Accord, Nissan Altima et Ford Fusion.

Du côté des «sportives», on assiste là aussi à une remontée des ventes de l'ordre de 14% (8163 unités). Mais une grande part de cet essor à attribuable à la Veloster de Hyundai et aux Mini Cooper et Cooper S qui, à elles seules, s'accaparent pratiquement la moitié des ventes de cette catégorie. Vu sous cet angle, peut-on vraiment parler d'une renaissance des sportives au Québec?

Globalement le marché des automobiles de luxe recule au Québec, mais l'ordre de préférence reste inchangé. Les Mercedes de Classe E et de Classe C demeurent les plus prisées des consommateurs québécois devant les BMW de Série 3 et de Série 5.

Il s'est encore vendu plus d'autos que de camions au Québec l'an dernier. Et en tête de file, on retrouve les multisegments compacts qui toutes catégories confondues représentent le deuxième segment en importance au Québec. Celui-ci est mené par la Honda CR-V (8132 unités) et suivi des Ford Escape (7250 unités) et du Toyota RAV4 (5947 unités). Sensiblement le même tiercé que l'année précédente, seule la première place a changé de main. En revanche, derrière, ça bouge. Notons l'excellente performance du Mazda CX-5 qui, à sa première année sur le marché, s'est vendu à près de 5000 unités, et de la montée du Wrangler de Jeep.

Un échelon plus haut, on retrouve les multisegments intermédiaires composés de véhicules tels le Jeep Grand Cherokee, le Subaru Outback ou le Toyota Venza. Ils sont en perte de vitesse, tout comme les «grands formats» où campent les Dodge Durango, Ford Expedition ou Nissan Armada.

À en juger les chiffres, les Québécois préfèrent de plus en plus les camions «bien habillés». À l'exception des véhicules de format intermédiaire (Acura MDX, Cadillac SRX ou Lexus RX), les catégories de luxe connaissent des hausses appréciables. Celui des multisegments de luxe surtout avec quelque 7600 unités vendues. Ce segment encore embryonnaire compte actuellement neuf représentantes et est largement dominé par les marques allemandes. Le Q5 demeure le chef de file. Chez les multisegments de luxe «plein format», la position de tête est occupée par le JX d'Infiniti qui, pourtant, n'en est qu'à sa première année de commercialisation. Une belle performance.