Si vous deviez obturer le toit ouvrant de votre voiture, vous feriez quoi? Vous appliqueriez sans doute une tôle. Simple. Maintenant, si un tuyau de métal - tiens, une cage de sécurité, par exemple - émergeait de la cavité du toit de 5 cm, mais seulement à l'arrière de cette cavité, que feriez-vous? Voilà justement mon problème.

Ce problème en apparence insignifiant est sur le point de me rendre dingue. Et pas juste moi, mon ami Marc également. Jusqu'ici, nous avons sollicité notre entourage à ce sujet, quelques spécialistes aussi, mais personne n'a une solution à proposer. Une solution élégante, s'entend. Que du bricolage dans le genre: «Tu prends de la styromousse de trois pouces, tu lui donnes une forme incurvée en la sablant. Ensuite tu recouvres la surface avec de la cire d'abeille et tu mets trois couches de polyester. Tu retires le moule puis tu retouches pour la finition. Enfin, tu colles le toit en place avec de l'uréthane pour le pare-brise et tu plantes ensuite quelques vis dans les gouttières du toit. Le tour est joué.»

Voilà une idée, mais le règlement insiste sur un point: le moule ne doit pas altérer la ligne originale de l'auto. Voilà pourquoi je suis à la recherche d'une solution «élégante».

En quête d'une solution facile, j'ai pensé régler le problème en demandant aux autorités sportives québécoises, canadiennes et américaines de clarifier la réglementation. La question: est-ce vraiment nécessaire d'obturer le toit? Après tout, les cabriolets inscrits dans les séries Vintage roulent dénudés et, compte tenu des dimensions de la cavité et de la présence de la cage - et de mes mensurations -, impossible pour moi de passer à travers le toit en cas d'accident.

Mon argumentaire tenait la route, mais la réponse l'a immédiatement fait déraper: il faut boucher. Avec de l'acier ou de la fibre de verre, mais il faut colmater la cavité, sans quoi l'auto sera refusée au contrôle technique. Un risque que je n'aimerais pas prendre, surtout que les prochaines courses se déroulent dans l'État de New York (Watkins Glen) et en Ontario (Mosport).

Le temps presse et la solution se trouve sans doute - encore et toujours - en Europe. Au terme de plusieurs heures de recherche et de nombreux courriels, la solution serait de plaquer le «toit en bulle» de la Lancia 037 de compétition sur ma Scorpion. Toutefois, aucun des fournisseurs joints n'est en mesure de nous communiquer les dimensions exactes de ce couvre-chef réalisé sur commande. Chose certaine, il couvre la surface et sa flexibilité permet de le bricoler un peu. «Suffisamment, à en juger les photos que vous nous avez acheminées», de dire un commerçant.

Quelle décision prendre? Dans le meilleur des cas, ce toit n'arrivera pas au Québec avant la fin du mois de juin et j'aimerais bien m'aligner au sommet des Légendes sur le circuit du Mont-Tremblant à la mi-juillet. Si le toit fonctionne, c'est parfait. Dans le cas contraire, la saison risque de débuter à l'automne, voire l'an prochain. À moins que vous n'ayez une meilleure solution?