Combien de cardans tordus, de jantes pliées, de pneus éclatés et d'amortisseurs défoncés doit-on déposer devant l'hôtel de ville de Montréal pour alerter la conscience des élus sur l'exécrable condition de la chaussée? Que faut-il de plus? Des blessés? Des morts? Cette situation carrément inacceptable dure depuis trop d'années déjà et met en danger l'ensemble des usagers de la route, y compris les cyclistes.

En fait, sur plusieurs artères de la métropole, les travaux nécessaires vont bien au-delà du simple remplissage de nids-de-poule, activité très populaire en cette période de l'année. Sans doute pas autant que les épreuves de slalom auxquelles s'adonnent les usagers des routes montréalaises. Et on ne parle même pas des rues fermées, de la synchronisation imparfaite des feux de circulation, de la piètre signalisation, notamment à l'approche des - autres - importants travaux de réfection. Sale temps pour être un automobiliste à Montréal. À en juger par les travaux annoncés, comme ceux de l'échangeur Turcot, cela ne fait que commencer.

Impossible de chiffrer les coûts liés à cette négligence des élus. Celle-ci a assurément un coût élevé non seulement pour les usagers, mais aussi pour l'environnement. Les moteurs tournent davantage au ralenti et les imperfections de la chaussée entraînent inévitablement une hausse de la consommation de carburant.

Une solution? Hormis le métro ou la marche, le seul moyen de transport motorisé (relativement) sûr pour se déplacer à Montréal consiste à acquérir un véhicule utilitaire doté d'un empattement suffisamment long pour ne pas danser sur les bosses, et d'une suspension à fort débattement pour lisser les trous. Cette catégorie de véhicule a aussi l'avantage d'offrir une position de conduite surélevée, la plus souhaitable pour anticiper et éviter les dangers potentiels tout au long du parcours. Idéalement, ce véhicule utilitaire comptera un rouage à quatre roues motrices, indispensable pour se jouer de cette neige que la Ville met des heures et des jours à retirer.

À suivre mardi

Le président et chef de la direction du groupe Fiat, Sergio Marchionne, dévoilera mardi son plan d'affaires pour les cinq prochaines années. Il sera intéressant de connaître la position du groupe sur les véhicules hybrides et électriques (le groupe brille par son absence dans ces deux créneaux). On en saura sans doute plus sur les ambitions de Jeep à conquérir de nouveaux marchés, mais aussi sur la place qu'occupera Alfa Romeo. Sergio Marchionne n'a jamais caché son intention de hisser cette marque au niveau des Audi, Mercedes et BMW. Seulement voilà, selon plusieurs analystes, le groupe Fiat aurait à débourser entre 7 et 9 milliards de dollars pour atteindre ce seul objectif. Et que fera-t-il de sa moribonde filiale Lancia? À suivre mardi.

8 mai

L'événement ne sera sans doute pas mondialement souligné comme la disparition d'Ayrton Senna la semaine dernière, mais le jeudi 8 mai nous rappelle la disparition d'un autre très grand champion: Gilles Villeneuve.