Septembre, c'est aussi le mois de la rentrée pour l'industrie de l'automobile. Plusieurs nouveautés feront leurs premiers tours de roue aux mains des essayeurs - Ford Mustang, Audi TT, Lexus RC -, tandis que d'autres - Mercedes AMG GT, Mazda MX-5 - se préparent à sortir de l'ombre. Et il y a cet incontournable rendez-vous avec le Mondial de l'auto de Paris, en octobre, qui se dessine avec son traîneau d'avant-premières appelées à faire carrière ici ou ailleurs.

Les activités sportives liées à l'automobile sont tout aussi nombreuses. La prochaine manche du Championnat du monde de Formule 1, qui se déroulera sur l'autodrome de Monza le week-end prochain, en Italie, sera très certainement à suivre également. Et que dire de cette dernière épreuve du WEC (World Endurance Championship) à Austin, au Texas, qui clôturera une - autre - belle saison.

Il y a beaucoup à voir, certes, mais l'événement le plus marquant de la rentrée demeure à mes yeux l'ouverture du championnat de la Formule E à Pékin. 

Imaginez un peu, un plateau d'une vingtaine de monoplaces 100 % électriques qui se disputeront la victoire exclusivement dans les plus grandes villes du monde.

Cette nouvelle Formule promue par la FIA (Fédération internationale de l'automobile) sera officiellement lancée le 13 septembre dans les rues de la capitale chinoise. Elle se dirigera ensuite à Hong Kong, en MalaisiePutrajaya, à Londres, à Monaco, à Buenos Aires, à Los Angeles et à Miami. Montréal ? Québec ? Elles ne figurent pas au calendrier, mais un jour, qui sait ?

Cette nouvelle compétition « verte et propre » en milieu urbain ne durera qu'une heure. Cela s'explique en raison de l'autonomie limitée et du temps de recharge inhérent à cette technologie tout électrique. Chaque pilote disposera donc de deux voitures par course.

Au total, 10 écuries sont engagées dans cette compétition destinée à promouvoir les véhicules propres. Parmi ces équipes, on en retrouve deux inscrites par d'anciens champions de Formule 1 (Alain Prost et Jarno Trulli) et une autre - Venturi - à laquelle est associé l'acteur américain Leonardo Di Caprio.

Les spécifications des monoplaces sont définies par la FIA. Les voitures SRT-01E, identiques entre elles, seront produites par Spark, mais chaque écurie pourra les développer elle-même. Des grands noms de la F1 se sont penchés sur les toutes nouvelles monoplaces : le moteur électrique, la boîte de vitesses et l'électronique proviennent de chez McLaren Electronics Systems, tandis que Williams assure la conception et le management des batteries de 200 kw. Renault apporte son expertise globale sur le propulseur. Par ailleurs, les châssis sont signés par l'italien Dellara et Michelin sera l'unique fournisseur de pneumatiques.

Les Formule E libèrent une puissance maximale équivalente à 270 chevaux (220 kw) et atteignent une vitesse de pointe de l'ordre de 225 km/h. Et sans faire de bruit ni émettre le moindre gramme d'émissions polluantes. Voilà une compétition automobile qui risque de plaire aux résidants de Saint-Lambert.