En obtenant la démission de Luca di Montezemolo de la présidence de Ferrari, Sergio Marchionne, président et chef de la direction du groupe FCA (Fiat Chrysler Automobiles), a tenu à rappeler qui était le (vrai) patron.

La rivalité entre les deux hommes était devenue trop encombrante pour le groupe américano-italien qui, dans un mois, fera son entrée en Bourse. Marchionne veut unifier le groupe et aimerait bien bénéficier de l'aura de Ferrari pour intéresser les investisseurs. Naturellement, le patron de Ferrari ne voyait pas les choses du même oeil. On peut comprendre pourquoi. L'une des tâches confiées à di Montezemolo était justement de préserver l'indépendance de Ferrari. C'était vrai en 1999, mais cette responsabilité était-elle toujours d'actualité de nos jours? Sans doute pas, et c'est vraisemblablement cette incompréhension des enjeux qui lui a coûté son fauteuil de président.

Sergio Marchionne pouvait aussi sans doute reprocher à di Montezemolo de ne pas servir l'intérêt général du groupe nouvellement créé. À ce sujet, devait-il constamment lui rappeler que le groupe FCA contrôle 90% du capital de la marque pour laquelle pilotait Gilles Villeneuve?

Puisqu'il est question de l'écurie de Formule 1, comment expliquer sa complète déroute cette année? Ne bénéficie-t-elle pas d'une infrastructure éprouvée, d'ingénieurs talentueux, d'un personnel compétent et, sans doute, de la meilleure combinaison de pilotes (Fernando Alonso et Kimi Raikkonen) du plateau? Pourtant, les monoplaces écarlates peinent à s'extraire du ventre mou du peloton cette année. Et pour vendre des voitures, Ferrari doit gagner. Pas toujours, mais souvent tout de même.

En revanche, le grand (et vrai) patron du groupe FCA n'a rien à redire sur la gestion commerciale de l'ancien président de Ferrari. Sous la présidence de di Montezemolo, la marque au cheval cabré se porte financièrement plutôt bien. Les bénéfices ne cessent de grimper, même si, en 2013, Ferrari a produit moins d'automobiles que l'année précédente. Mais Marchionne sait tout aussi bien vendre des autos que Luca di Montezemolo. Sans doute mieux, même.

Première impression

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