Un beau salon que ce Mondial 2014. Un peu épuisant à parcourir en raison de l'étalement de ses pavillons, mais un salon agréable qui, à l'image des événements de New York et Genève, ne manque pas de cachet.

Deux années se sont écoulées depuis la présentation du dernier Mondial. À cette époque, le secteur automobile se trouvait en pleine crise, mais dans les allées du salon, rien ne laissait vraiment transparaître ce pessimisme ambiant.

Cette année, le sujet n'est plus d'actualité. Les usines d'assemblage reprennent leur vitesse de croisière, et si la reprise demeure fragile et les acheteurs paraissent toujours timorés, le Mondial répond par une salve de nouveautés. Bien sûr, parmi ce nombre, beaucoup ne sont que des extensions de gamme ou ne concernent que des véhicules réservés au marché européen. À ce sujet, ni PSA (Peugeot-Citroen) ni Renault n'ont l'intention de revenir en Amérique. La question, comme tous les deux ans, a de nouveau été posée.

Traditionnellement, le premier salon de la nouvelle année automobile donne un peu le ton en matière de tendances mondiale. Même si le marché européen continue à garder sa spécificité. Avec, notamment, son obligation (pour vendre) de glisser des moteurs diesel dans tous ses véhicules.

Or si la motorisation diesel reste, pour l'essentiel, sur le sol européen en raison des mesures très restrictives des autres pays, dont les États-Unis, les utilitaires (ou multisegments, c'est selon) ont fait école et pratiquement tous les constructeurs mondiaux s'y sont mis, y compris les Français, portés, il est vrai, par une forte demande du public, qu'il soit américain, asiatique ou maintenant européen. Et le Mondial 2014 confirme l'engouement du public pour ces vrais-faux 4 x 4.

Parallèlement à cette effusion de nouveautés, impossible de ne pas se rappeler qu'il y a deux ans, Lotus, petit constructeur britannique, ne présentait pas une, deux ou trois, mais bien cinq études conceptuelles au Mondial de l'auto. Nous y avions d'ailleurs fait écho dans nos pages, saluant cette prouesse, tout en se demandant si Lotus avait réellement les moyens de ses ambitions. On connaît la suite: ces cinq concepts ne verront jamais le jour. Le licenciement de son président n'a rien changé, la marque s'était déjà couverte de ridicule. Est-ce pour cette raison qu'elle ne participait pas à ce rendez-vous parisien cette année? Et comment expliquer l'absence des Chevrolet et des Cadillac à ce salon? Et des Subaru aussi? Le marché européen, ou français, ne vaut-il pas le déplacement?

Au sujet de la représentativité des marques, revenons brièvement sur le sujet de notre billet de la semaine dernière (À qui profitent les salons?) et plus particulièrement sur la présence de Volvo. La direction canadienne du constructeur suédois confirme qu'elle ne participera officiellement à aucun salon automobile au Canada à compter de 2015. Cela a le mérite d'être clair. En revanche, la maison mère, elle, sera visible dans un minimum de trois événements (Asie-Europe-Amérique) internationaux par année.